Cher Bernard, En 2017, j'ai imaginé un studio photographique dans la plus grande décharge d'ordures de Ulaanbaatar en Mongolie où des centaines de pauvres gens survivent, été comme hiver, par la collecte d'ordures à recycler. Le projet s'est avéré délicat. En effet, prendre en portrait des gens très pauvres impose de dépasser les défis de l'insécurité (pour moi) et de la honte de la souillure (pour eux). Ce projet, où la confiance mutuelle était centrale, posait des questions éthiques et déontologiques. Seule une approche humaniste et participative pouvait être retenue. J'ai dû d'abord trouver une fixer mongole, Tsetsegmaa, grâce à mon ami Bayaraa, puis m'imposer des règles éthiques strictes, que je ne devais pas transgresser. Plusieurs jours ont été nécessaires dans le but : - de venir sans argent, ni matériel photographique, - de proposer le projet aux seul(e)s volontaires au bout de plusieurs jours, - de ne pas jamais prendre les gens portant des ordures, - de les photographier dans un corps à corps très proche avec un compact sérieux, un LX100, - de noter l'identité à chacune et chacun, - d'user d'un fond uni, qui cacherait l'environnement ordurier (un vieux matelas a fait l'affaire), - d'user un ratio carré plutôt inhabituel, - d'une donation d'un grand tirage à chacune(e) des volontaires et aussi d'un sac de nourriture. On est bien loin d'un studio photographique avec Spotify et de beaux modèles comme vous le faites dans ce workshop, que j'ai suivi intégralement. Je pars en Arctique sibérien dans un mois réaliser le troisième film de la série documentaire Le clan Venengo, des éleveurs de rennes Khanty septentrionaux en Iamalie. Je vous ai adressé le film 1 (Les Trois Tchoum) et le film 2 (Les Deux Tchoum) est en cours de montage par mon ami Arsène. J'emporte le livre imprimé des gens de la décharge et je garderai en tête les bons conseils que vous prodiguez ici sur la direction de modèles et l'idée forte d'être un chef d'orchestre qui sait ce qu'il veut. Je vais ainsi appliquer l'idée d'une ambiance musicale dans la taïga enneigée par -20°C. Je vais traduire en russe les mots qui me permettront de les diriger avec les mouvements de tête et de bras. J'ai confiance en cette idée de modélisation et d'anticipation projective, une forme de proaction, que vous développez. Je vous remercie de me donner cette réassurance psychique. Cordialement, Michel

Bonjour, Je suis tellement d'accord !! Il me semble impossible de se lancer dans une discipline quelle qu'elle soit sans se forger une culture. J'ai été musicien pro et il est impensable qu'un musicien n'ai pas écouté de disques, lu des bios etc... Et en plus quel plaisir d'avoir un beau livre entre les mains !! On pense toujours au budget matos mais on néglige souvent le budget culture ;) Peut-être qu'une liste de photographes incontournable serait envisageable ? Merci encore

Super. Il m'a fallu cependant visionner une seconde fois certaines vidéo car je ne connaissais pas cette règle d'hyperfocale. Une suggestion : des pdf avec schéma seraient-ils envisageable ?

Bonjour et merci. Très satisfait du contenu de ce cour et de la pédagogie de Bernard Bertrand. J'ai également apprécié la partie sur l'argentique car je n'ai pas encore eu l'occasion de m'y essayer. Et je trouve important de savoir comment ça se passait avant le numérique. Pour faire écho à un commentaire précédent, je vis en Guyane où il n'y a pas de magasin de matériel photo. Il est donc compliqué de se procurer des accessoires comme le carton de gris moyen. Je suis donc preneur s'il existe des astuces ou solutions alternatives.

Top top top !!!! Standard Bernard !

Très bonne formation comme à son habitude.

Merci Bernard pour cet excellent tuto ! J'avais déjà fait mes armes sur le GH5 grâce à toi il y a quelques années, et retrouver ton travail pour inaugurer mon GH6 est un plaisir.

J’ai bien apprécié ce rappel sur les lumières, merci beaucoup pour ces explications😉

Nous sommes en 2023, ce tuto a été fait un 2015 et pourtant, les conseils plébiscités restent pour moi intemporels. J'ai beaucoup aimé la partie vécu de Bernard Bertrand. Je trouve que ce genre de retour est très intéressant, c'est très vivant et ça nous permet de vivre vraiment par procuration son engagement et le privilège plus que mérité qu'il a eu de côtoyer ces grandes figures de la mode tant du côté des modèles que des photographes. L'aspect plus organisationnel par les logiciels pourront peut être endormir certaines personnes mais si comme moi vous avez le cerveau qui tend à partir dans tout les sens, il y a peut être du bon à expérimenter... Je pense malheureusement que cette rigueur est un incontournable mais je sais que je vais avoir du mal à m'y discipliner... Pour ce qui suit et au risque de me répéter, les conseils sont pertinents, comment se vendre, comment fixer ses prix, comment aborder stratégiquement sa lancée dans le monde pro. C'est bien amené, nourri d'exemples parlant, bref un très bon tuto.

Hate de tester cette méthode. Vu que jai un flash cobra , je vais donc tester sur une amie. Premier vrai shooting. Curieux de voir les résultats