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Indesign CC – mise à jour

Indesign CC Cloud

Une mise à jour pour Indesign CC (l’édition réservée aux abonnés de Creative Cloud) est disponible. Il vous sera désormais possible de synchroniser dans le Cloud d’Adobe tous vos paramètres :

  • raccourcis clavier
  • pré-réglages
  • espace de travail

Cette nouveauté appelée « Sync Settings » ravira donc tous les travailleurs nomades (comme moi) qui pourront retrouver les mêmes conditions de travail, peu importe la machine utilisée.

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Intuos Creative Stylus

Wacom Creative Stylus

Le Intuos Creative Stylus est un nouveau stylet pour iPad proposé par Wacom. Clairement positionné haut de gamme (99,90€), le Intuos Creative Stylus propose 2048 niveaux de sensibilité à la pression, tout en ignorant le contact de votre paume de main (ce qui, avouons-le, arrive relativement souvent lorsque vous dessinez sur tablette).

Comme tout véritable stylet Wacom qui se respecte , vous pouvez configurer des boutons de raccourci. Le Intuos Creative Stylus supporte une inclinaisons de +/- 45 degrés. Wacom annonce plusieurs jours d’autonomie en utilisation constante (150 heures pour être précis).

Voici donc un outil professionnel, léger (25 grammes) pour dessiner librement sur de nombreuses applications déjà compatibles : SketchBook, ProCreate, Artrage, Bamboo Paper, ArtStudio, Inkist, Flipnk et prochainement Adobe Ideas, Psykopaint et Vision Object Notes. Le tout que vous soyez droitier ou gaucher.

Ce stylet fonctionne avec un iPad Mini, iPad 3 et iPad 4, en Bluetooth. Il est proposé en deux coloris : noir et bleu. Ce stylet vous sera livré avec un étui permettant de transporter dans son sac ou une poche le stylet, des pointes de rechange et une batterie supplémentaire.

Pré-commandez votre Intuos Creative Stylus sur Tuto.com

En tant que revendeur officiel Wacom, nous vous proposons de pré-commander dès aujourd’hui ce stylet Wacom pour iPad. Pour l’occasion nous vous offrons 10 crédits tuto.com (valeur 12,90€) pour tout achat d’un stylet Intuos Creative Stylus avant le 15 septembre.

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MOOC – Vers de nouvelles formes de pédagogies

dossier mooc - nouvelles formes de pédagogie

Dossier MOOC – approche alternative (plus ou moins).
Ce qui précède :
Part 1, Introduction et contexte
Part 2, Définition d’un MOOC

Ce qui suit :
Part 4, La place et le rôle de l’enseignant.

 

Vers de nouvelles formes pédagogiques

Plus que l’objet MOOC, au sens propre, c’est plutôt la résultante d’un certain nombre d’évolutions technologiques (audience connectée et accessible via les réseaux sociaux ; diffusion de ressources facilités ; solutions techniques pertinente), l’émergence de nouvelles formes de pédagogie et les perspectives qu’elles offrent qu’il faut ici considérer.

Car, les MOOC ne sont pas l’expression définitive et immuable d’un enseignement réinventé ; du moins tel que l’envisagent déjà certains acteurs privés ; ou encore, comme le laisse penser parfois certains tenants du débat qui fait rage. Ils constituent surtout un vaste champ d’expérimentations qui ont pour objectif de redéfinir les cadres d’apprentissage, aussi mouvants soient-ils, dans un monde hyper connecté qui autorisent, dorénavant, un partage et une participation active de l’apprenant à l’enseignement dispensé ; lui-même pluriel, ouvert et soumis [nécessairement] à controverse, selon le sens donné par Bruno Latour et Dominique Boullier (voix dissidentes dans ce débat).

 

S’élever dans la controverse

Pour ce dernier, l’enseignement des controverses (dont vous trouverez ici l’une des illustrations) est le seul à permettre l’appropriation des éléments clés de savoirs parfois très complexe et l’exploration de l’immense champ des connaissance désormais disponibles sur les réseaux ; d’en saisir la diversité des sources et des interprétations et d’être capable, au terme de ce processus, de se façonner une opinion pleinement consciente et libre : la mise en situation ou l’expérience concrète comme fondement de tout apprentissage. Autant que peut l’être la sollicitation de chacun de nos sens dans le travail de la mémoire.

 

Attention modifiée

Ceci pose les principes de la pédagogie active, les bases d’un enseignement distribué et collaboratif, assez proche finalement des méthodes connectiviste sur lesquelles s’appuient les cMOOC, capable d’offrir une tentative de réponse pertinente à ces nouveaux enjeux éducatifs. Parmi lesquels, la capacité, d’une part (comme déjà évoqué) à établir des connexions entre les différents champs du savoir, plaçant le méta-apprentissage au centre de la démarche. D’autre part, la question de la dynamique relationnelle et du lien social nécessaire à l’épanouissement des individus (en considérant son éventuelle dissolution dans un contexte spatial décentralisé).

Enfin, un mode d’apprentissage adapté aux générations actuelles qui, dans ce contexte technologique de surabondance des données et de multiplication des moyens d’y accéder, ne connaissent, n’intègrent, ne synthétisent ni ne consomment l’information comme les précédentes. Et impose de trouver les solutions techniques et méthodologiques pour capter cette attention modifiée. Non que celle-ci est moins importante ou défaillante mais « plus extensive et multiplexée et moins intensive et focalisée sur des objets uniques », selon Dominique Boullier. Presque un nouveau langage. Pour de nouvelles structures narratives.

 

Littératie Digitale

En jeu, dès lors, la nécessité qu’ont ces mêmes générations à s’approprier les techniques spécifiques leur permettant de produire et comprendre ce nouveau langage et de mettre en perspective le contexte technologique dans lequel elles évoluent ; entendu que celles-ci ne doivent se substituer à l’acquisition des savoir-faire élémentaires telles que la pédagogie transitionnelle le propose (dispositions intellectuelles et pratiques, capacités générales de raisonnement et d’analyse) mais s’y adosser, en être une forme de prolongement rendant compte des évolutions anthropologiques et sociales.

En gros, quatre axes à envisager comme des pré-requis indispensables (ou littératie digitale, de l’expression proposée par Francois Pisani et Dominique Piotet dans « Comment le web change le monde ») : l’apprentissage des outils numériques et des technologies web (qui renvoie, d’ailleurs, à la confusion entre le comportement, l’usage relativement stéréotypés et le peu de maîtrise réelle de ces outils par les générations actuelles), des différentes formes d’écriture (web, vidéo : « Nos outils d’écriture participent à l’éclosion de nos pensées » – Nietzsche), des principaux langages de programmation dans un monde de plus en plus soumis aux lois du numérique ; le contrôle de son identité numérique ; ou encore la culture de l’image (son contenu, son sens, son contexte), omniprésente et devenue le canal de communication privilégié de nos sociétés, quelque soit son format.

Signes effectifs d’échec

Sur ce dernier point (cette question n’est pourtant pas nouvelle), les institutions semblent, jusqu’à présent, avoir échouée.

D’ailleurs, cet échec autorise et perpétue, précisément, ce spectacle navrant où se confondent, dans la perte totale du sens, le divertissement, la politique et la publicité (les marchands de symboles ; saviez-vous, par exemple, que Lu, « créateur de biscuit depuis 1846 », ouvrait le champ des possibles ?!) ; Trinité de nos sociétés contemporaines dont le « temps de cerveau disponible » de Patrick Lelay en serait la parole révélée… Lui-même a déjà pris la pose !

Autant qu’une grille de lecture, c’est développer également une conscience et responsabilité citoyenne qui semblent totalement étouffer par cet asservissement quotidien sur la pensée.

 

L’apprentissage mixte

Pour l’heure, les expérimentations et l’abstraction théorique se confrontent au principe de réalité (application concrète à l’orée des premières utopies !). Dès lors, la question des MOOC et, plus largement, celle des TICE (Technologies de l’Information et de la Communication pour l’Enseignement), tend également à engendrer des formes pédagogiques hybrides. Ou à en démocratiser la pratique, du moins.

Parmi elles, la pédagogie inversée consiste ainsi à fournir aux étudiants un ensemble de ressources (vidéos, lectures diverses, recherche d’informations) en amont du cours ; cette première phase d’apprentissage, réalisée de façon autonome et proactive, permet de réserver le temps d’enseignement à l’encadrement, l’interaction (avec l’enseignant et entre les apprenants eux-mêmes), l’approfondissement et la manipulation de notions complexes et la co-création de contenu. Les cours magistraux, par exemple, deviennent des lieux de débats ou des espaces collaboratifs dédiés à la recherche et aux travaux pratiques, permettant l’acquisition directe de connaissances liées à l’extrémité supérieure de la taxonomie des objectifs éducationnels de Bloom (pour les plus curieux !) : les capacité d’analyse, de synthèse et d’évaluation (des autres et de soi-même). Cette dernière renvoyant, par ailleurs, au mode d’évaluation par les pairs ; rendant possible sa mise en œuvre (ce point sera abordé dans la prochaine partie du dossier).

La pédagogie inversée est déjà largement appliquée dans d’autres pays (Etats-Unis, Canada) ou contextes plus spécifiques (préparation du concours d’internat en médecine, formation professionnelle dispensée par l’AFPA notamment). Le retour d’expérience semble prometteur : une augmentation de l’assiduité (20%) et du taux de réussite (33%) des élèves américains constatée. De même que les premières expériences, sous forme d’apprentissage mixte, entre la San Jose State University et edX (plate-forme de MOOC fondée par le Massachusetts Institute of Technology et l’Université de Harvard) semblent également donner des résultats concluants. Selon les mêmes dispositions, les étudiants suivaient les cours magistraux d’électronique sur edX (MITx 6.002x Circuits and Electronics) et réservaient le temps de classe pour résoudre des problèmes et poser des questions aux enseignants. Le taux de réussite aux examens ont augmenté considérablement (de 55 à 91%) – (Les MOOC déshumanisent-ils l’enseignement ?, Matthieu Cisel).

 

Y a encore du taff !

En France, les expérimentations tiennent davantage de l’ébauche ! L’exception culturelle française ; cette incapacité aussi de se saisir des questions actuelles et être partie prenante des enjeux de demain (ceci quelque soit le domaine)…

Quelques chiffres sur la situation de l’accès à la connaissance et à l’emploi, en France (source MESR, avril 2013) : 38% des jeunes, seulement, issus de parents ouvriers et employés, 70% de ceux issus de niveaux d’instruction supérieurs (professions libérales, cadres, enseignants), 3/10 étudiants abandonnent le cursus universitaire, 1/3 sortent sans diplôme ; taux de chômage des moins de 25 ans : 25,7%.

Et ce ne sont que quelques indicateurs témoignant des défaillances du système éducatifs français et son impossibilité à offrir l’égalité des chances sensée constituer l’un de ces fondements. Celle-ci n’existe pas (et n’existera jamais) dès lors que cohabitent enseignement public et privé ; ce dernier discriminant de nature et veillant, de par les modes et les critères de sélection, la précocité du choix d’orientation ou le peu de moyens et d’intérêt accordés à la formation continue (pas de seconde chance possible après interruption des études), au maintien d’une caste dirigeante et des couches sociales privilégiées. Bref, y a du taff pourtant…

 

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Un nouveau panier et système de paiement

Nous avons pris la décision de tester en avant-première le système de panier et de paiement que nous avons prévu pour la v3 du site, persuadés que ces derniers seront bien plus efficaces qu’actuellement.

Voici ce qui change :

  • Le design

    redesign panier tuto.com

    Le système de panier et l’achat de crédits se font désormais sur fond clair. Il en ressort un sentiment de clarté (assez évident) donc certainement plus rassurant. Ce panier est également plus simple d’utilisation. Moins de friction = plus de transformations sur le site (enfin on espère ^^).

  • Le paiement CB intégré au site

     3d secure

    Désormais, pour un paiement par carte CB, vous ne sortirez plus de tuto.com. Avant, vous atterrissiez sur une page bancaire assez laide (nous utilisions Merc@net, la solution de BNP Paribas, mais c’est un peu le même constat chez les autres banques). En plus d’être laides et externes à votre site, les solutions bancaires vous obligent à utiliser le 3D Secure. Un système censé vous protéger, mais qui a un impact très négatif sur les taux de transformation du e-commerce.
    Le 3d Secure, pour ceux qui ne savent pas trop de quoi il s’agit, c’est ce système qui vous demande par exemple de saisir le code reçu par SMS (vous avez intérêt à avoir votre portable sous la main), d’indiquer votre date de naissance ou encore à saisir un code issu d’une grille ou d’un boitier fournis par votre banque. Bref une étape additionnelle, assez agaçante pour l’utilisateur et un cauchemar pour le e-commerçant. Le 3d Secure part pourtant d’une bonne idée, mais n’est pas optimisé.

    Nous avons donc cherché un solution et opté pour Be2Bill (j’y reviendrai dans un instant) qui permet de mettre en place des scénarios de déclenchement du 3D Secure.

  • Mise en place du https

    SSL EV Comodo

    Puisque nous intégrons au sein même de notre site, la gestion du système CB, nous avons du nous munir d’un certificat SSL et pas n’importe lequel. Nous avons opté pour un certificat de type EV (reconnaissable à la barre verte qui apparait sur vos navigateurs). Nous avons acquis ce certificat chez Comodo. Cet organisme s’est chargé de vérifier notre identité (par le biais d’un avocat), notre existence bancaire, le santé de l’entreprise, notre adresse physique, garantissant ainsi aux clients l’exactitude des informations relatives à Weecast. A noter que ce certificat SSL sera déployé sur l’ensemble du site lors du passage à la V3.

  • Option achat « one click »

    achat one click

    Il s’agit d’une option. Vous avez désormais la possibilité de mémoriser votre carte CB au moment d’un achat. Je vous rassure tout de suite, Tuto.com NE CONSERVE PAS LES DONNÉES BANCAIRES EN INTERNE. C’est la société Be2bill (groupe Rentabiliweb) qui se charge de cela.

    Un mot sur cette société. Il s’agit d’un établissement de paiement agréé par l’Autorité de Contrôle Prudentiel (code banque : 16378 / numéro d’agrément N° 16378C) et membre du GIE Carte Bancaire. En plus de l’agrégation Banque de France de ce partenaire, cet établissement bancaire respecte scrupuleusement la norme PCI-DSS qui concerne les échanges de données de paiements.

  • Paypal Express Checkout

    On en a profité pour mettre en place Paypal Express Checkout, qui est un panier Paypal encore plus rapide d’utilisation.

Ce qui ne change pas :

Tout le reste ! Vous avez toujours la possibilité de ne payer que la somme de crédits souhaitée (en passant par le panier) ou bien des packs de crédits seuls (en passant sur la page dédiée).

Afin de tester ce nouveau joujou, nous avons mis en place une petite promo sur un pack (celui de 100).

Si vous avez des retours, idées ou suggestions, vous pouvez le faire en commentaire de cet article ou bien directement sur la boîte à idées.

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Un projet After Effects gratuit de Lydia Baillergeau

After Effects lydia-baillergeau

L’opération Ten de Fotolia vous réserve une petite surprise aujourd’hui. Ce n’est pas un PSD mais un projet AEP (After Effects) que vous pouvez télécharger gratuitement, pendant 24h. Ce projet très motion design est signé de l’artiste  Lydia Baillergeau.

Le projet Toast to Inspiration à télécharger

L’interview vidéo de Lydia Baillergeau

Découvrez Lydia en vidéo

Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

Je m’appelle Lydia Baillergeau. Je suis motion designer freelance. J’habite à Oakland en Californie et je travaille à San Francisco.

Parlez-nous de votre formation : avez-vous suivi un parcours universitaire ou êtes-vous autodidacte ?

J’ai toujours dessiné, griffonné, imaginé et crée aussi loin que je m‘en souvienne. Depuis mon plus jeune âge, j’ai toujours eu pour ambition de travailler dans le secteur du design. J’ai donc décidé de faire mes études en Graphic Design et j‘ai obtenu mon BFA. Après l’université, j’ai travaillé comme designer dans une petite entreprise. Suite à un parcours tumultueux, j’ai décidé de retourner sur les bancs de l’école pour étudier le motion design. J’ai en effet toujours cherché à représenter mes idées en mouvement. Lorsque j’illustrais des articles de journaux, j’imaginais les éléments s’animer, aller et venir sur la page… Le motion design vous permet de créer et d’envisager 24 ou 29 séquences au lieu d’une seule et c’est ce que j’adore !

Travaillez-vous au sein d’une agence ou en tant que Freelance ? Et pourquoi ?

Je travaille actuellement pour l’agence LaunchSquad en tant que responsable design. Le soir, j’essaie de dégager du temps pour des projets personnels. En agence, j’aime le travail en équipe autour de la création d’un concept. Les personnes qui m’entourent ont chacune leur expertise en motion design ce qui me permet d’apprendre énormément sur le sujet. On se stimule les uns les autres.

J’aime aussi travailler en freelance mais je suis très sélective sur les projets qu’on me soumet !

Quel a été votre parcours dans l’illustration digitale ?

J’ai commencé par la Suite Adobe Creative hardcore, lors de ma deuxième année de BFA. Avant je créais tout à la main avec un crayon à papier, un stylo, de la peinture…au début le passage au numérique a été dur mais au final les possibilités sont infinies et ça m’a permis de m’ouvrir davantage au monde.

Quelles sont vos influences ?

Tout ! La musique, la nature, les amis, les expériences (positives et négatives). Lorsque je ne me sens pas créative, je décide de m’aérer l’esprit: sortir, voir un beau paysage, tester un nouveau restaurant, aller voir un ami…

De nombreux artistes m’inspirent également; pour n’en citer que quelques-uns: Kyle Cooper, Karin Fong, Karin Rosenthal, Monet, Gregory Crewdson, Walter Murch.

Vos influences et vos sources d’inspiration ont-elle un impact direct sur ​​votre style et votre travail?

Je crois que tout ce que nous créons est en rapport avec nos expériences et nos influences. Mais j’ai été influencée par des artistes issus d’autres domaines. Par exemple, j’aime bien la façon dont Kyle Cooper a réussi à créer autant de séquences de titres en utilisant des méthodes de compositions pratiques et organiques. 

Comment définissez-vous votre style ?

Mon style est très ancré dans la notion de concept. Je pense qu’il est essentiel de tout articuler autour de l’idée et de l’histoire. Si vous faites quelque chose en rose, vous devez très précisément savoir pourquoi vous avez choisi cette couleur.
J’aime dire que mon style évolue. Je veux constamment apprendre, grandir et tester de nouvelles choses.

Quelle est le mot qui vous définit le plus ?

Éclectique

Pouvez-vous nous décrire votre méthode de travail pas à pas ?

Tout repose sur le concept.

Je définis le concept et réalise un canevas de l’histoire pour le choix des visuels.

Parfois, ceci implique un brainstorming stratégique ou un travail spécifique avec le concepteur rédacteur et le cinéaste. Nous pouvons passer un long moment avec le client afin d’établir le message et le ton.

Je crée des styles de cadres stratégiques, en me basant sur une structure déjà établie. Ici, j’ai commencé à regarder des images, à créer des graphiques, à effectuer des mises en page afin d’avoir une idée générale du style et du ton à adopter. Parfois je fais plusieurs déclinaisons afin de choisir la meilleure direction à suivre pour le client.

Je conçois le storyboard minutieusement en définissant toutes les transitions. Souvent, je dessine très rapidement, tellement vite qua ça devient incompréhensible ! Personne ne sait ce que je dessine mais ces petits croquis sont des simples notes personnelles pour la réalisation des images finales.

Je commence l’animation en plusieurs étapes. 1ère étape: Disposer tous les éléments, les animer en utilisant After Effects. 2ème étape: Peaufiner l’animation et ajouter des animations secondaires.

Quels sont les clients pour lesquels vous préférez travailler ? Pourquoi ?

Les clients ouverts aux nouveautés et qui font confiance à ma capacité à répondre aux messages et objectifs définis.

Quels sont vos projets pour les prochains mois ?

Avant tout, l’animation motion design pour le projet TEN by Fotolia, ensuite la création d’une animation typographique pour une série de courts-métrages destinée au secteur alimentaire, puis toute une série d’animations pour les clients de LaunchSquad, et je l’espère, une création pour les confiseries Jello.

Est-ce important pour vous de continuer à travailler sur des projets personnels en dehors de vos obligations professionnelles ? Pourquoi ?

Absolument mais c’est parfois difficile de trouver le temps nécessaire lorsqu’on est totalement accaparée par des projets professionnels. Je trouve qu‘il est toutefois important de s’investir dans des projets personnels pour mieux suivre les tendances et tester de nouveaux outils.

Vous venez d’un pays où la culture et l’histoire sont riches et profondes, cela vous influence-t-il ?

Les États-Unis sont un modèle multiculturel et notamment San Francisco. On y découvre différentes cuisines, diverses cultures se côtoient comme différents types d‘art. Tous ces éléments influencent incontestablement ma façon de penser.

Pensez-vous que, si vous aviez grandi dans un environnement différent / culture / pays, votre style et votre travail le seraient aussi ?

Oui, sans aucun doute. Si j’étais née ailleurs qu’en Californie, mon travail et mon style seraient probablement différents. L’expérience est primordiale pour façonner une personne et son style.

Pourquoi avez-vous rejoint le projet TEN?

Parce que c’est une formidable opportunité de pouvoir partager ma passion auprès de la communauté créative du monde entier.

Quel est votre avis sur la créativité ?

Tout le monde est créatif. Vous pouvez trouver un moyen créatif pour résoudre une équation de maths, faire un gâteau, résoudre un conflit ou dessiner une personne. Notre inspiration vient de ce qui nous entoure et de nos expériences. Cela nous aide à élargir nos idées et trouver de nouvelles sources d’inspiration.

Quelles sont pour vous les qualités clés pour un graphiste ?

La patience, la persévérance comme la volonté de communiquer une émotion ne suffisent pas. Pour un motion design magnifique, il faut une histoire magique.

Quel serait votre conseil aux jeunes artistes qui voudraient suivre votre exemple ?

Brainstormer, faire des croquis, articuler son travail étape par étape. Faire autre chose puis revenir sur son travail un peu plus tard. Vous aurez ainsi un nouveau regard sur ce que vous avez crée. Il vous arrivera parfois d’effacer votre création pour prendre une nouvelle direction artistique, et certaines fois, vous serez convaincu d’avoir pris la bonne voie.

Parlez-nous de vos outils préférés: (périphériques, logiciels …)

Je suis une grande fan d’Illustrator. Illustrator est un merveilleux outil car je peux faire plusieurs « art boards » et storyboard, du début à la fin, tout en animant des vecteurs. Ce logiciel m’aide vraiment à réaliser et à visualiser mon animation dans son ensemble.
Je peux voir comment les couleurs et les design seront utilisés tout au long de l’animation, et m’assurer que les éléments sont visuellement cohérents, dynamiques et originales.

Quel sentiment ou idée, avez-vous l’intention de transmettre à travers votre création?

Je voulais créer une petite animation en hommage au processus créatif. C’est quelque chose que j’expérimente chaque jour. La création et l’inspiration sont deux éléments magiques. C’est pourquoi, j’ai voulu les représenter à travers l’utilisation d’étoiles scintillantes, de lumières éclatantes et d’images éthérées.

Qu’est-ce qui a motivé ce choix?

Il y a peu de temps de cela, l’équipe créative avec laquelle je travaille est arrivée avec le concept d’un toast au processus créatif. Nous avons passé des heures à brainstormer pour savoir comment trouver la bonne idée puis notre rédactrice Leah Shesky, a pris sa plume pour rendre un bel hommage à la créativité. Je me suis donc dit que ce serait amusant de créer une petite animation sur cet axe.

Le brief de Fotolia a fait appel à la liberté de création. Aimez-vous travailler en suivant des directives artistiques définies, ou préférerez-vous avoir carte blanche?

Avoir carte blanche est la chose la plus merveilleuse que l’ont peut avoir. De cette façon, vous pouvez définir votre propre direction artistique. Vous pouvez vraiment choisir de suivre ce qui vous parle, ce qui vous inspire et ce qui vous motive. J’ai réellement appréciée avoir mes propres lignes directives pour cette animation.

Votre travail révèle plusieurs niveaux de profondeur : pouvez-vous expliquer les différentes «couches» qui le composent?

En animation, je pense qu’il est important d’avoir toujours plusieurs niveaux. Les animations secondaires, plus subtiles, ajoutent des niveaux de profondeur et de détails qui entretiennent l’intérêt de la personne qui les regarde. Techniquement, ça implique beaucoup de pré-composition, d’effets empilement et de calques de réglage.

Avez-vous plus d’information ou “astuces” à révéler sur votre travail et les techniques que vous avez utilisées pour le créer ?

Le pinceau d’Illustrator est un outil très puissant pour les compositions organiques. Vous pouvez prendre une illustration vectorielle, comme ce poisson de Fotolia, l’ajuster, puis en faire un pinceau. Ensuite, vous pourrez en tirer une animation séquentielle, qui aura beaucoup de caractère.
Vous pouvez également importer l’ensemble de ces couches dans l’After Effects et choisir leur ordre afin de créer un effet d’enchainement naturel pour votre animation. De plus, avoir des lignes de plus en plus épaisses, des couleurs de plus en plus sombres, aide vraiment à garder une conception visuelle attrayante et ajoute de la profondeur à votre animation. Pour cela, j’aime utiliser le dégradé sur la fonction « contour ».
Les calques de forme dans l’After Effects sont étonnants pour l’animation. Je les utilise beaucoup pour les animations en second plan. J’importe simplement mes fichiers Illustrator – comme l’ampoule électrique, je crée des formes à partir du calque de vecteurs et j’automatise l’animation avec les propriétés du calque de forme.

Vous incorporez divers médias dans votre travail (3D, dessins, images, vecteurs …) : pouvez-vous nous en dire plus à ce sujet?

Ce fichier utilise des animations séquentielles en Flash, beaucoup de vecteurs graphiques, et un court-métrage 3D. L‘utilisation des éléments fait main avec des éléments numériques donne un beau contraste. J’ai édité des images vectorielles que j’ai téléchargées sur Fotolia pour les aider à mieux s’intégrer dans mon design. C’est une bonne façon de travailler parce que vous pouvez gagner du temps et éviter d’avoir à dessiner tout cela. J’ai modifié les vecteurs en changeant leurs couleurs. Pour ajouter une texture naturelle au canevas des scènes, j’ai utilisé des tons mats alpha et luma dans les Afters effects. J’aime explorer ce style dans mes transitions.

Utilisez-vous vos techniques habituelles ou en expérimentez-vous de nouvelles?

J’ai essayé de réaliser une animation séquentielle avec Flash pour créer des projections sur le verre de champagne. Pour cela, j’ai simplement importé mon fichier After Effects dans Flash et dessiné les éclaboussures image par image.

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Plus d’infos sur les Éditions ENI

ENI Editons

Éditeur historique de contenus de elearning, nous voulions vous proposer d’en savoir une peu plus sur cette société. Entretien avec Antoine Gilles, le responsable ecommerce de la marque.

Q – Bonjour Antoine. Pouvez-vous nous présenter rapidement Editions ENI ?

Editions ENI est créateur et éditeur d’outils de formation à l’informatique technique, web, graphisme, bureautique et entreprise. Nous sommes le 1er éditeur de livres d’informatique en français et le seul à couvrir l’ensemble des thématiques concernées par ce domaine.

Nous sommes un des plus importants groupes de formation à l’informatique en France. Notre vocation est de proposer l’ensemble des possibilités d’apprentissage à tous ceux qui souhaitent apprendre l’informatique : livres imprimés, livres numériques, supports de cours, bibliothèque numérique, e-learning bureautique, présentiel, et donc désormais vidéos.

Nous avons lancé notre activité vidéo en fin d’année 2012, à ce jour nous avons publié une douzaine de vidéos de formation (SQL Server, VBA Excel, VMware, Photoshop, C#, etc.) le rythme doit s’accélérer dès la rentrée de septembre.

Q – Parlons tutoriel vidéo. Qu’est-ce qui vous a décidé à franchir le pas ? Quel regard portez-vous sur ce format par rapport au livre informatique traditionnel ?

Le tutoriel vidéo est un outil complémentaire au livre : il propose une approche différente, notamment plus « visuelle ». Il est un outil aujourd’hui incontournable dans le monde de la formation, voire même de l’information. Les sites tels que Youtube, Dailymotion ou Vimeo ont aussi habitué les internautes, donc les stagiaires potentiels à utiliser ce type de support. La formation à l’informatique ne pouvait donc qu’évoluer vers cela.

La plupart de nos auteurs de vidéos, sont également les auteurs des livres correspondant. Nous avons fait ce choix pour assurer à nos vidéos un niveau de qualité pédagogique et technique équivalent au reste de nos outils et notamment les livres.

Antoine Gilles

Q – Pensez-vous d’ailleurs que la vidéo soit le format le plus adapté pour des produits techniques, comparé au livre ?

Ces deux formats sont complémentaires et correspondent à des profils d’apprenants qui peuvent être différents.

A partir du moment où le produit technique concerné dispose d’une interface, le format vidéo peut être utilisé, il y a des « choses » à montrer. Je dirais même que sur certains sujets le format vidéo apporte un vrai plus à l’apprentissage en illustrant de façon très concrète des explications plus générales. D’ailleurs, à chaque fois que c’est possible, nous intégrons également des extraits de vidéos dans nos livres via des flashcodes, afin de jouer à fond la complémentarité entre ces méthodes d’apprentissage.

Q – Vous êtes l’un des premiers éditeurs « traditionnel » à vous lancer sur ce format. Pensez-vous que les autres vont suivre ?

Si par « traditionnel » vous entendez éditeur de livres imprimés, effectivement c’est peut-être le cas. Toutefois, nous avons déjà une longue expérience du numérique en général (e-learning, livre numérique, bibliothèque numérique…) et le passage au format vidéo est une suite logique dans notre offre, ce n’est pas une grande révolution pour nous ce qui ne sera peut-être pas le cas des autres éditeurs.

Q – Un mot pour la fin ?

Après les livres imprimés puis numériques et le e-learning, le format vidéo est le dernier type de ressources publié par Editions ENI. Dans notre cœur de métier – la formation à l’informatique  – nous avons l’ambition de rester incontournables en proposant les meilleurs outils pédagogiques à nos clients. Pour cela, nous restons aussi à l’écoute de toutes les évolutions technologiques, et suivons de près l’appropriation qui en est faite ensuite par nos clients.

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Tutonovelas : témoignage #2

Suite de notre une petite série consacrée à notre appel à témoin. Pour rappel : nous avons voulu savoir (et voulons toujours…) si les formations suivies sur Tuto.com vous ont permis de trouver de nouveaux clients, gagner votre indépendance créative, lancer une nouvelle activité, vous voir approcher par les meilleures agences web et studios de création du moment, botter les fesses de la concurrence, ou tout simplement kiffer la vie, etc.

(suite…)

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MOOC – Définition

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Dossier MOOC – approche alternative.
Ce qui précède :
Part 1, Introduction et contexte

Ce qui suit :
Part 3, Vers de nouvelles formes de pédagogies,
Part 4, La place et le rôle de l’enseignant.

 

Suite du dossier consacré aux MOOC. Après l’introduction, passons à une partie plus « technique » et tentons de regarder précisément cet « objet MOOC » à l’origine de toute cette frénésie !…

Diversité dans leur cadre théorique, donc, qui fluctue largement au rythme des opportunités économiques que certains voient se dessiner. Diversité dans leur forme aussi dans le bouillonnement des projets actuels et à venir ou selon les traditions pédagogiques privilégiées.
Car dans cette petite hystérie collective qui saisie, tout autant, le monde de la formation et du e-learining (centres de formation professionnelle, éditeurs de LMS, éditeurs de vidéo de formation, plateformes dédiées, etc.), chacun entend jouer des coudes pour assurer sa position ; sur Google plus qu’ailleurs. Tous, bien décidés à capter cette nouvelle rente, toute source confondue (capital-risqueurs, subventions publiques), qui s’offrent à eux ; soucieux, toutefois, d’invoquer leur intention altruiste et humaniste.

Il convient donc de rappeler le noyau dur de propriétés qui leurs sont généralement associées. Ces derniers mots et l’essentiel de la définition qui suit (probablement une des plus claires et concises glanées sur le web, et qui correspond plutôt bien à l’idée que nous nous faisons des MOOC) sont empruntés au très bon livre blanc édité par Unow et consacré à la conception d’un parcours d’apprentissage dans le cadre d’un MOOC. Pour une définition plus exhaustive, dirigez-vous vers l’incontournable Wikipédia.

 

Définition générale

MOOC : Massive Open Online Course ou cours en ligne ouverts et massifs in french. Selon ces termes, un MOOC est un cours conçus pour être diffusés en ligne avec des échéances, des examens, une reconnaissance en cas de réussite et des interactions entre apprenants et possédant au minimum les caractéristiques suivantes :

  • Structure de « cours ». Un MOOC est construit autour d’un flux temporel d’actions pédagogiques organisé autour d’objectifs d’apprentissage. Il possède une date de début et une date de fin,
  • En ligne, avec un point de ralliement. L’ensemble du cours se déroule sur le web et un espace en ligne permet aux participants de s’inscrire, d’accéder au contenu du cours et d’entrer en contact avec d’autres participants. Le terme « plate-forme » désigant l’environnement d’apprentissage,
  • Ouvert. L’accès est libre et gratuit pour tous, afin de remplir pleinement leur mission de démocratisation de l’enseignement supérieur. Des options payantes peuvent être toutefois proposées (tutorat, certification ; nous aborderons les alternatives de financement dans la partie consacrée aux modèles économiques),
  • Massif (potentiellement). Cette propriété découle des trois précédentes.

 

Structure d’un MOOC

Un MOOC se compose d’un ensemble de ressources et d’activités dont l’assemblage forme un ou plusieurs parcours d’apprentissage. Celui-ci forme le cheminement de l’apprenant.

 

Les ressources pédagogiques

Une ressource est un élément statique du cours :

  • Les ressources d’apprentissage : conçues avant le MOOC, elles forment la matière première du cours. Ces ressources peuvent être créées spécifiquement pour le MOOC ou pré-exister (cours magistraux en vidéo, manuels, supports de cours, objets d’étude, articles de blog, interviews, vidéos externes, etc.),
  • Les ressources d’accompagnement : conçues de préférence avant le MOOC, elles permettent d’orienter et de guider l’apprenant. Elles forment le liant des ressources d’apprentissage. Ces ressources sont toujours créées spécifiquement pour un MOOC (vidéo de présentation du cours, liste des ressources, liens utiles, tutoriels sur l’utilisation de la plateforme et de logiciels externes nécessaires au suivi du cours ou à la réalisation de projets, etc.),
  • Les ressources d’animation : conçues pendant le MOOC, elles permettent de l’événementialiser, de façon à rendre l’expérience vivante (outils de vidéo-conférence, annonce ponctuant le parcours pédagogique et se référant à l’agenda fixé, tchat, forum, réseaux sociaux, etc.).

Les activités

Une activité est un élément interactif du cours, souvent suit d’une évaluation (par l’équipe pédagogique et par les pairs) voire d’une certification.

  • Les activités individuelles, qui peuvent être réalisées par un participant seul.
  • Les activités collectives, qui nécessitent la participation de plusieurs apprenants (travaux de groupe, production collaborative via wikis, entraide, etc.).

Ressources pédagogiques. Unow

 

Deux grandes approches pédagogiques

On peut distinguer deux types de MOOC :

Les xMOOC

Les xMOOC s’appuient sur une approche pédagogique traditionnelle. Celle-ci repose sur une transmission verticale du savoir et privilégie la démarche didactique de l’enseignant (comme autorité et vecteur premier de cette transmission) tel que principalement pratiqué dans l’enseignement et les différents cursus de formation ; quand bien même que les outils numériques ont été intégrés au dispositif éducatif. Ces derniers servant avant tout à enrichir l’expérience de l’apprentissage.
Peu d’interaction, donc, entre les participants-apprenants du cours, les xMOOC proposent, pour l’essentiel, de fournir les connaissances nécessaires, au sein d’un même programme, visant à valider les compétences acquises par un certificat de réussite.

 

Les cMOOC

Les cMOOC reposent sur une approche pédagogique fondée sur la théorie de la connectivité, ou méthodes « connectivistes ». Ils proposent de réduire la centralité de l’enseignant à l’avantage d’un réseau d’experts externes et de mettre l’interaction entre les apprenants au cœur de l’apprentissage ; ceux-ci participant, pour une large part, à la création de contenu autour d’activités collaboratives (ou connectives, plus précisément) et d’un travail d’équipe pluridisciplinaire.
Les cMOOC privilégient l’émergence d’une sorte d’intelligence collective favorisant l’innovation et le progrès social. Deux types d’orientation : la résolution de problème et le développement de projet. Sur ce principe, certains apprenants se sont vu confier et mener à terme la réalisation de projets concrets au sein d’équipes internationales telles que l’implantation d’éoliennes ou de Call Centers au Togo, ou encore la fabrication d’une imprimante 3D.
Les objectifs étant de favoriser, plus fortement, l’autonomie et la capacité d’engagement des apprenants, de contribuer à manipuler des outils et des concepts et à développer des méta-aptitudes (relatif au « savoir-où » et à la capacité de vérifier l’authenticité d’une information).

tableau MOOC

 

En réalité et dans leur application concrète, les frontières sont souvent poreuses entre les principales approches pédagogiques et les caractéristiques des parcours choisis (challenge ou degré de difficulté, degré d’interaction, niveau de contrainte ou encore type de ressources utilisées, pré-requis nécessaires ; tel que modélisé par Matthieu Cisel) ; rendant ainsi de plus en plus difficile la possibilité d’en définir une typologie claire. Pour finalement en revenir au terme unique de MOOC. L’éternel retour des choses !

 

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Cinema 4D 15

Cinema 4D 15

Maxon vient d’annoncer la sortie de Cinema 4D 15 (version R15 pour les plus pointus d’entre vous) pour la rentrée, en septembre 2013 donc. Préparez-vous, car il y a une belle liste de nouveautés, que voici, que voilà :

Les nouveautés de Cinema 4D 15

  • Des améliorations du côté des rendus, notamment du côté du Team Render proposant désormais un nombre indéfini de noeuds de rendu pour la version Studio et 3 noeuds pour les versions Visualize et Broadcast. C’est l’utilisateur qui décide si il peut distribuer le rendu d’une image ou bien l’intégralité d’une animation. Un nouvel algo de Cache d’irradiance a été ajouté pour obtenir des meilleurs résultats sur l’illumination globale, l’occlusion ambiante, le rendu physique.
  • Côté modélisation, un nouvel outil Biseau fait son apparition.
  • Du côté des Typo 3D : Cinema 4D connaissant un succès grandissant auprès de Motion Designers qui seront ravis d’apprendre que les outils de typo 3D ont été améliorés vous permettant d’obtenir des animations bien plus complexes ! Vous pouvez donc directement éditer vos texte grâce à MoText et Text Splines depuis la vue 3D directement, le tout pouvant être associé à MoGraph et Xpresso.
  • La Sculpture Dynamique : une nouvelle brosse (Amplifier) et les options avancées Dupliquer, Symétriser et Masquer permettront de sculpter plus finement dans Cinema 4D 15.
  • Création de Gazon facilitée grâce au gazon architectural (basé sur le module Hair et Fur)
  • Une nouvelle caméra simulant la célèbre caméra grue Louma fait son apparition.
  • Un nouveau gestionnaire de texture améliorant la gestion des bitmaps et apportant un outil de réparation de textures endommagées.

Bien entendu, vous pourrez vous mettre à jour grâce à une formation Cinema 4D 15 qui sera proposée rapidement par un de nos contributeurs à n’en pas douter !

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MOOC – Introduction

mooc-img-1 Massive Open Online Course

Dossier MOOC – approche alternative.
Ce qui suit :
Part 2, Définition d’un MOOC,
Part 3, Vers de nouvelles formes de pédagogies,
Part 4, La place et le rôle de l’enseignant.

 

Introduction et contexte

Sujet brûlant du moment : les MOOC (Massive Open Online Course). Un acronyme, certes barbare (prononcez « MOC », in french)*, mais derrière lequel se cache surtout ce qui pourrait bien démocratiser définitivement l’accès au savoir et être à l’origine d’une modification radicale de l’enseignement et de l’éducation.

 

De multiples enjeux

Car, dans leurs applications les plus abouties et audacieuses, du moins tel qu’ils seront considérés ici (le cadre théorique fluctuant largement, en effet, au rythme des opportunités que certains voient se dessiner dans cette économie du savoir), les MOOC constituent bien plus que le simple passage du système éducatif aux outils numériques. Ils représentent une remise en question totale de son modèle (les méthodes et techniques d’apprentissage, l’évaluation, le système de valeur, les interactions entre les individus, les structures hiérarchiques, la propre légitimité des établissements du supérieur dans la transmission de connaissances, leur influence ici et ailleurs, la place de l’enseignant, etc.) autant qu’ils relèvent de multiples enjeux ; tout à la fois économiques, culturels et sociaux. Touchant en profondeur la structure et l’organisation même de nos sociétés, toujours un peu plus vacillantes.

Il est de bon ton d’évoquer un changement de paradigme en de telles circonstances ; souvent de manière excessive d’ailleurs. Il semblerait bien, toutefois, que l’expression n’est jamais été aussi bien adaptées. Internet (ou le web ; précisons tout de suite aux puristes qu’aucune distinction ne sera faite entre les deux termes) n’aura finalement, depuis ses origines, épargné aucun champ de l’activité humaine ; aucune institution. Même celles restées longtemps préservées à l’ombre de leurs traditions séculaires (ne restera plus qu’à faire éclater définitivement les institutions politiques… Les plus résistantes !). « Nos institutions luisent d’un éclat qui ressemble, aujourd’hui, à celui des constellations dont l’astrophysique nous apprit jadis qu’elles étaient mortes déjà depuis longtemps », nous dit, par exemple, Michel Serres dans Petite Pucette…

Internet change le monde, de force, inexorablement, par petits soubresauts successifs, par ce mouvement irréversible que Francis Pisani et Dominique Piote désignent, dans Comment le Web change le monde, par « alchimie des multitudes ».
Spécificités majeures, plutôt appropriées à notre affaire de MOOC : la mise en relation d’un nombre toujours plus grand de personnes et de données favorisant l’émergence spontanée de propriétés nouvelles, les notions de conservation comme nouvelle main invisible et d’organisation liquide sans frontières (géographiques, culturelles et sociétales) ni hiérarchie.
Dans ce contexte percent d’autres vecteurs de tension. Aussi, cette nouvelle dynamique relationnelle, à laquelle il devient plus que jamais nécessaire d’adhérer, se heurte violemment à la mécanique institutionnelle ; une mécanique à fort degré d’inertie.

 

La transmission du savoir

Les MOOC posent également la question de la transmission du savoir dans un monde où celui-ci est désormais accessible à tous, à tout moment et en tout lieu (sans même bouger ses fesses) grâce à Internet et aux nouveaux supports mobiles ; il est toujours et partout déjà transmis. Une somme de connaissance à portée de clic, immédiate et objectivée en ce qu’elle n’a plus de référents propres, qu’ils soient espace « concentré » (une université, un amphi, etc.), objets (de livres en bibliothèques, dictionnaires), de personne (un enseignant) ou de patrie (l’histoire, la tradition, la culture dominante, l’idéal paternalisme d’éducation des masses, etc.) presque clos à ce qui les entourent.
Pour reprendre l’énoncé de Michel Serre, comment, dès lors, transmettre le savoir ; que transmettre ; à qui le transmettre

Les MOOC apparaissent, techniquement et par les multiples projets et opportunités économiques qu’ils engendrent, comme une tentative de réponse concrète à ces questions et aux bouleversements de notre époque. Ceux-ci impliquent autant le rôle et la place de l’enseignant dans le processus d’acquisition des connaissances que la manière dont l’apprenant peut y être intégré.

 

Les mutations en cours

D’abord, l’éclatement des clivages culturels, sociaux et nationaux, la disparité des goûts et des pratiques culturelles (entre haute-culture, sous-culture et culture familiale), la multiplication des sources d’information et des modes de diffusion brouillent, selon Bernard Lahire (Sociologie des pratiques culturelles), le découpage des frontières symboliques entre les groupes sociaux et tendent à éroder le socle de connaissances et de valeurs communes.
Ensuite, dans un contexte où, d’une part, le mode de lecture linéaire cède sa place à l’hypertexte et où, d’autre part, les nouvelles technologies prennent peu à peu le pas sur les facultés de notre cerveau, au final « externalisées » (une extension de notre mémoire), l’accumulation de connaissances compte finalement moins que les capacités à développer des compétences techniques et conceptuelles ou à établir des connexions entre les différents champs du savoir. A ce titre, Georges Siemens évoque un méta-apprentissage devenant aussi important que l’apprentissage lui-même ; au « savoir-faire » et « savoir-quoi » s’ajoute le « savoir-où » (savoir où trouver les connaissances quand c’est nécessaire).
A tel point que ce « j’aime mieux forger mon âme que de la meubler » de Montaigne, dans une époque où l’écriture et l’imprimerie s’étaient déjà posées en rupture des modes de transmission et d’acquisition du savoir précédents, n’aura jamais été aussi approprié et nécessaire.

Les problématiques et les enjeux sont multiples et solidement nouer les uns aux autres. Nous tenterons modestement de participer un peu au débat et d’apporter quelques pistes de réflexion, conscients qu’un tel sujet est beaucoup trop vaste et complexe (et brûlant !) pour s’improviser.

A l’instar d’un MOOC d’approche « connectiviste » (nous verrons de quoi il en retourne précisément..) et parce que nous nous voulons fermement ancrés à notre époque (!), il sera d’ailleurs question de nous faire plutôt « agrégateur » de contenu ; l’essentiel des questions soulevées trouveront réponse au fils de liens hypertextes qui jalonneront ce dossier…

 

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* Les amoureux de la langue française préfèreront le terme de CLOM (Cours en Ligne Ouverts et Massif) ; d’autres encore, dans une volonté de rupture, auront plutôt recours aux DOOC (Distributed Open Online Courses) et COOC (Contributive Open Online Courses) ; enfin les plus intimistes choisiront les SPOC (Small Private Online Classes)… Un débat de chaque instant, donc !

 

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