Avec la sortie de l’application iPad tuto.com, nous avons du mettre à jour la page « mes vidéos » de votre compte. On en a profité pour apporter quelques petites améliorations :
le retour des vignettes : vous nous l’avez suggéré dans la boîte à idées, nous vous avons écouté : vos tutoriels retrouvent leur vignette. Un moyen visuel de reconaitre d’un coup d’œil un tuto. Un clic que la vignette lance directement le visionnage en ligne du tutoriel.
affichage en Ajax : désormais toute cette page est traitée en Ajax (comprenez sans chargement de page). Cela s’applique au choix du logiciel, au nouveau filtre « formation complète » (d’autres filtres devraient apparaitre par la suite) et bien entendu, au moteur de recherche.
petite subtilité : un clic sur le logiciel utilisé dans un tuto, vous permet de filtrer votre liste de tuto sur ce même logiciel.
le bouton télécharger lance désormais une « popin » vous invitant à utiliser le player Desktop ou bien sa version iPad.
Après quelques mois de travail, le TutoPlayer version iPad est disponible sur l’AppStore d’Apple. Nous avons apporté un grand soin dans la création de cette application en prenant en compte vos différentes remarques et attentes. Nous avons souhaité une application simple, élégante, sans fioriture et qui va droit à l’essentiel. Tout a été réalisé en interne (j’en profite pour remercier Nicolas et Rémi qui ont réalisé un très bon boulot !). Voici donc, le TutoPlayer iPad Édition :
L’accueil
L’écran d’accueil vous permet de retrouver le carrousel du site, les meilleurs tutoriels du moment, ainsi que les nouveautés. Pour chacun de ces tutoriels, vous pouvez consulter la fiche produit, l’extrait gratuit, la table des matières. Vous avez la possibilité d’ajouter le tutoriel à vos favoris, pour en faire l’acquisition plus tard sur le site. Sur ce point, nous n’avons pas intégré l’achat de tutoriels depuis l’application, car économiquement nous ne pouvons pas assumer le reversements d’Apple (30%) et le reversement aux auteurs (entre 40 et 65%). Cela ne serait pas viable. Le problème ne se pose pas pour les tutoriels gratuits, qui peuvent être acquis depuis l’application.
Le Moteur de Recherche
Nous avons voulu un moteur puissant et rapide. L’api de recherche a été super optimisée (et nous continuerons le travail dans ce sens). Vous pouvez ainsi rechercher une notion, un auteur, un logiciel et filtrer les résultats (formation complète, gratuite ou/et notée 5 étoiles).
Mes vidéos
La partie qui vous intéresse le plus ^^. Vous retrouverez dans cette section toutes vos vidéos, classées par logiciel. Le listing des vidéos peut être trié (les plus récentes, vos favorites, les formations complètes, les disponibles hors-ligne, les tutoriels pas encore vus, pas totalement vus et totalement vus).
Chaque tutoriel acquis peut être visionné en ligne ou téléchargé pour une consultation hors-ligne (et ça c’est top !). Une fois téléchargée, vous pourrez emmener partout avec vous votre bibliothèque tuto.com !
Bien entendu, vous pouvez visionner en plein écran chacun de vos tutoriels, laisser une note et un avis, marquer un tutoriel comme favori (pour le retrouver plus facilement avec un filtre de tri). Pour les heureux possesseurs d’une Apple TV vous pourrez même lancer vos vidéos sur votre TV. Nous avons enfin, intégré un moteur de recherche par logiciel, pour aider les gros consommateurs à s’y retrouver un peu :)
Résumé des fonctionnalités
Télécharger des milliers de formations gratuites dès aujourd’hui !
Visionner en ligne ou téléchargez les vidéos pour les emporter partout avec vous !
Synchroniser vos données depuis Tuto.com.
Organiser et trier votre bibliothèque de vidéos.
Rechercher et filtrer la collection de Tuto.com pour dénicher de nouveaux tutoriels.
Utiliser l’application en mode portrait ou paysage.
Lire vos vidéos plein écran et en HD.
Diffuser sur votre TV les tutoriels via AirPlay (nécessite Apple TV).
Avoir un historique des vidéos visionnées, commencées ou pas encore vues.
Synchroniser votre liste de favoris avec le site Tuto.com.
L’application est gratuite et disponible dès maintenant. Nous avons hâte d’avoir vos premiers retours (pensez à attribuer une note et un commentaire, cela nous aidera grandement pour la suite).
Et pour Android ?
On nous pose la question assez souvent. Maintenant que l’app iPad est publiée, nous allons nous concentrer sur l’App Android qui devrait sortir avant l’été. Pour les autres plateformes (WindowsPhone notamment), nous allons prochainement mettre à disposition une API publique qui devrait permettre à l’écosystème de développeurs de se faire plaisir ^^
Vous l’attendiez, le voilà enfin : le passage aux aveux de Jérôme Mettling, formateur de son Etat, cinéphile, réalisateur, monteur… et accessoirement contributeur certifié sur Tuto.com. Attention les yeux !
Bonjour Jérôme ! Peux-tu nous dresser un historique de ton parcours étudiant ?
J’ai toujours été attiré par l’audiovisuel et j’ai su très tôt que je voulais travailler dans cette voie. Je n’avais pas vraiment d’idée sur le poste qui pouvait m’intéresser mais, sans savoir exactement en quoi cela consistait, j’étais séduit par la réalisation cinéma. J’ai eu la chance de pouvoir choisir une option audiovisuelle au lycée et ainsi, à travers l’analyse de films, me familiariser avec le côté technique et artistique. J’ai alors développé mon goût pour la réalisation ; l’idée de raconter des histoires en les mettant en image me plaisait.
Après avoir obtenu un bac Littéraire, j’ai choisi de poursuivre mes études à l’ESRA de Nice (École Supérieure de Réalisation Audiovisuelle). En 3 ans, j’ai découvert les différents métiers du cinéma, y compris ceux auxquels on ne pense pas forcément, et toutes les étapes de production d’une œuvre audiovisuelle. J’ai également fait la rencontre de passionnés comme moi avec lesquels j’ai tourné de petites fictions, pour « nous entraîner ». C’est à cette période que j’ai commencé à utiliser After Effects pour faire du masquage, de petits trucages ou des gommages de défauts.
À l’issue des deux premières années, je me suis spécialisé dans l’écriture de scénario et la mise en scène. Je suis sorti de cette école avec plusieurs cordes à mon arc, mais j’avais la volonté de me concentrer sur ce qui me plaisait le plus : manipuler la caméra, faire du montage, de l’assistanat de réalisation et de la mise en scène. Il me fallait toutefois trouver du travail.
Trailer exclusif, juste pour vous ! :D
Et de ton parcours professionnel ?
Dès ma sortie de l’ESRA, en 2004 j’ai commencé à travailler ponctuellement avec une boîte de production dans ma région, dont les projets étaient divers et variés : clip, institutionnel, cinéma, évènementiel… Grâce à cela, je peux aujourd’hui m’adapter à toutes sortes de situations et de productions audiovisuelles. Cette collaboration s’est poursuivie jusqu’en 2010. J’ai débuté comme monteur, puis je suis également devenu opérateur caméra et finalement, on m’a confié la réalisation de quelques projets.
Parallèlement, comme les contrats n’étaient pas assez nombreux dans un premier temps, j’ai filmé et monté des spectacles de théâtre, de danse et des mariages pendant quelques années, pour pouvoir vivre de mon métier. Même si ces boulots n’étaient pas passionnants, ils m’ont permis d’acquérir de l’expérience.
Pour ce qui est de mes projets personnels, en 2006 j’ai réalisé un court-métrage sans réel budget mais avec l’envie de renouer avec ma première passion : le cinéma. Même si j’ai dû faire avec les moyens du bord, j’ai eu la satisfaction d’être sélectionné en compétition dans plusieurs festivals en France et à l’étranger et de voir mon film sur grand écran.
J’ai continué à travailler pour plusieurs boîtes de production et j’ai fini par obtenir mon statut d’intermittent du spectacle. Ce n’était pas un statut confortable et j’ai dû courir après les heures d’intermittent pour le renouveler. C’est alors qu’a commencé une longue période durant laquelle j’ai enchaîné des prestations axées évènementiel et des réalisations pour plusieurs boîtes ou entreprises, même si j’ai eu la chance de travailler sur quelques longs-métrages.
En parallèle, j’ai continué à me perfectionner sur After Effects, j’ai appris à utiliser ses nombreux outils, et plus je l’employais et plus cela me plaisait. Cela m’a permis de dynamiser mes montages ; on a commencé à m’appeler pour réaliser de petits effets numériques ou pour effacer des problèmes dans les images (ce que j’appelle les effets invisibles), puis pour des créations de logos ou de textes animés. Finalement, mon travail s’est concentré sur la post-production et j’ai commencé à avoir ma propre clientèle, sans dépendre d’aucune boîte. J’ai donc pris la décision de me professionnaliser sur After Effects et de quitter le statut d’intermittent. Je me suis lancé dans la grande aventure : je me suis mis à mon compte.
En outre, durant toute cette période, et aujourd’hui encore, j’ai régulièrement travaillé avec l’un de mes anciens camarades de l’ESRA, Emmanuel Fricero. Il a créé sa société, Fricero Films, et nous n’avons jamais cessé notre collaboration.
Aujourd’hui, bien que je propose toujours mes services en tant que réalisateur, je me focalise davantage sur la post-production. Je peux me permettre de choisir mes travaux, mes clients et j’évite de m’éparpiller ou de faire trop de choses. Je propose des services d’effets spéciaux au sens large du terme et de motion design, en fait tout ce que je peux faire avec After. Je travaille aussi bien avec des particuliers qu’avec de grosses boîtes de production ou des entreprises. Même si ce sont généralement des projets assez classiques, j’aime qu’on me propose des projets un peu fous ou qu’on me lance des défis. C’est la diversité que permet ce métier qui me plaît.
Ce que tu préfères faire ?
Dans mon travail, ma préférence va à la réalisation d’effets spéciaux pour des fictions de cinéma car je suis un vrai cinéphile depuis toujours. Mon but premier reste de faire du cinéma, même si ce n’est plus en tant que réalisateur mais à la post-prod. Les films sont des projets très exigeants qui me font vibrer davantage, mais je m’éclate à jouer avec les particules au sein d’After, à créer des animations en partant de zéro ou à travailler sur des clips qui offrent la possibilité de tester de nouveaux effets.
Ceux qui me connaissent le devineront aisément ; c’est évidemment After Effects. Pourtant, au départ rien ne me prédestinait à me spécialiser sur ce logiciel : je pensais travailler derrière la caméra et pas derrière un ordinateur. J’ai fait des études littéraires et je me retrouve à manipuler des expressions complexes et à faire des calculs. Mais aussi inattendu que ce soit, j’ai trouvé ma voie : j’ai toujours regardé les effets spéciaux avec les yeux d’un gosse impressionné et maintenant c’est moi qui en réalise !
Malgré ma préférence pour After Effects, j’essaie d’approfondir mes connaissances sur d’autres logiciels (Nuke, Cinema 4D…) pour pouvoir aller encore plus loin dans mes créations ; j’ai envie de compléter mes connaissances et de continuer à me perfectionner.
Tes activités de loisir ?
Mes loisirs sont assez communs et simples : j’aime voir des films, écouter de la musique, lire, me balader, voyager, me tenir au courant des dernières tendances graphiques ou des effets visuels. Et faire du After Effects ! Car oui, je considère mon métier comme un loisir ! Et vivre d’un loisir est une chance…
Quand je n’ai pas de client, je me mets sur After pour créer de nouvelles choses ou élaborer de nouvelles techniques. Mais j’arrive malgré tout à décrocher, parfois ^^.
Quels sont tes projets professionnels à venir ?
En ce moment, j’ai beaucoup de post-production de prévu. Tout d’abord pour un long métrage américain encore en cours de tournage, produit par une boîte indépendante mais sympathique, puis j’enchaîne sur un court-métrage d’action, La Curée, produit par Fricero Films et réalisé par Emmanuel Fricero. Ce dernier projet va demander pas mal de travail, mais est très motivant.
J’ai également écrit un scénario que j’aimerais réaliser, mais je ne suis pas du genre à me lancer dans des démarches de financement, donc l’attente peut être longue ^^.
Dans les projets plus lointains, à nouveau de la post-production : j’attends avec impatience de travailler sur Marché noir, le premier long métrage d’Emmanuel Fricero, actuellement en préparation.
Clip réalisé pour Fricero Films
Les artistes qui t’ont inspiré / t’inspirent ?
Plutôt que d’inspiration, j’ai envie de parler d’admiration dans trois domaines différents. Pour l’univers de la réalisation, je suis un grand fan de Takeshi Kitano, Michael Haneke et Kubrick. Quant aux SFX, je ne peux pas m’empêcher de baver devant le travail de sociétés comme Double Negative ou ILM. Enfin pour le motion design, j’admire notre Mattrunks national qui est capable de faire de magnifiques animations avec quelques calques de forme seulement. Et je rajoute une mention spéciale à Andrew Kramer, ce génie qui fait plaisir à la terre entière en sortant des plugin After complètement fous.
Pour ce qui est de l’inspiration à proprement parler, je ne me focalise pas vraiment sur un artiste en particulier, je me nourris de tout ce que je peux voir un peu partout : sur le net, devant un film, dans la rue…
Tes expériences de l’enseignement ?
Enseigner est une expérience assez récente pour moi, je n’y avais pas pensé auparavant. L’école ArtFx m’a contacté sur la recommandation de Julien Pons, que je remercie au passage. Je me suis dit « Pourquoi pas ? » Ma première expérience a été sympa et enrichissante. Finalement cela revient à travailler sur After Effects, mais d’une façon différente. Par ailleurs, devoir transmettre mes connaissances, et pour cela les structurer afin de les rendre plus claires, m’a permis de mieux m’organiser. C’est très formateur pour moi et c’est un réel plaisir de pouvoir échanger avec des élèves intéressés et prêts à s’investir. J’aime les voir rassembler les connaissances que je leur transmets et les utiliser pour réaliser des créations qui leur sont propres.
Que penses-tu du concept du tutoriel vidéo ?
Le concept de tutoriel vidéo est très innovant et totalement en phase avec notre époque. Pouvoir suivre la formation de son choix où et quand on veut c’est un luxe incroyable. Le prix des écoles d’audiovisuel ou d’effets spéciaux peut être rédhibitoire et restreint l’accès à la formation, le problème ne se pose pas avec les tutos. Avoir la possibilité de découvrir un logiciel, une technique, pour quelques euros seulement ou même gratuitement, je trouve ça génial !
Selon toi, est-ce complémentaire à l’apprentissage en live, ou cela le remplace-t-il ?
C’est complémentaire. Je pratique les deux et chacun présente des avantages et des inconvénients. Quand on fait cours à 12 élèves pendant 9 jours, certaines informations peuvent être noyées dans le flot et les journées peuvent sembler longues mais le fait d’être présent physiquement compense. Les élèves peuvent s’adresser à moi en live, je peux les éclairer immédiatement, il y a un vrai échange.
Avec un tuto, l’avantage c’est qu’on peut suivre la formation à son rythme, mettre pause, revenir en arrière si on a oublié quelque chose… Par contre on ne peut pas poser de questions directement, il faut le faire par mail, il y a un petit décalage. J’essaie quand même d’échanger un maximum avec mes clients, à propos de tuto qu’ils ont acheté, d’After Effects ou d’autres choses.
En bref, je dirais que pour une vraie formation d’initiation sur After Effect le live est préférable mais quand il s’agit d’un atelier créatif, le tuto l’emporte.
Clip Sony Music UK – post production
As-tu toi même eu souvent recours à des tutoriels vidéo ?
Oui, je m’en suis servi et je continue à le faire. J’ai découvert, il y a quelques années, les tuto à travers les formations de Mattrunks et Video Copilot puis le site tuto.com. Aujourd’hui, quand je souhaite découvrir un logiciel ou approfondir mes connaissances, mon premier réflexe est de faire une recherche de tutoriels. Alors même que je maîtrise plutôt bien After Effects et que je travaille dessus de manière professionnelle, je continue à regarder des tuto. Même quand je maîtrise l’effet présenté, j’aime bien voir la technique employée par les autres, comparer les différentes façons de s’y prendre. On peut toujours optimiser son travail en s’inspirant des autres. Chacun a sa propre logique et sa manière de travailler sous After.
Comment es-tu arrivé chez Tuto.com ?
Tout simplement lorsque j’étais à la recherche de tuto. Comme le site est bien référencé je suis tombé dessus rapidement et je me suis inscrit en tant qu’utilisateur, je n’ai pas pensé tout de suite à devenir formateur. C’est en testant un effet un jour que je me suis dit « Tiens, et si je partageais ça avec d’autres ! ». L’expérience a été plaisante et j’ai eu des retours plutôt positifs, des remerciements de nombreux clients. Cela m’a encouragé, j’ai donc recommencé. Et me voilà toujours là, 29 tuto plus tard.
Que penses-tu de ton expérience sur la plateforme d’un point de vue strictement pratique ?
J’en suis très content. Les mises en lignes se font facilement, tout est clair et les publications rapides. L’interface contributeur est bourrée d’infos et de statistiques en tous genres. Pour certains cela ne sert à rien mais pour chaque journée, chaque semaine, chaque tuto, il y a des statistiques qui lui sont propres. Pour les férus de chiffres et d’analyse comme moi c’est le pied ! J’aime également me balader dans le forum VIP des contributeurs pour voir ce qu’il s’y passe ou sur le blog nourri régulièrement d’infos intéressantes ou de concours ;)
Clip Fricero Films – post production
Promotionnel (mise en avant de ton travail/ optimisation de ta présence sur le web) ?
Il est certain que le site offre une très belle visibilité. Chaque formateur a une page profil grâce à laquelle il peut se présenter, exposer ses tuto, mettre en avant les informations de son choix… La newsletter permet régulièrement de mettre en lumière nos créations les plus récentes, tout comme le carrousel de la page d’accueil. Les promotions régulières sur les crédits encouragent les gens à acheter des tuto, ce qui ne peut qu’être bénéfique pour nous, formateurs. Le site nous offre une belle vitrine et une grande exposition sans avoir à gérer aucun aspect publicitaire, technique ou autre.
Financier ?
Quand j’ai commencé à poster des tuto, je n’attendais pas vraiment de grosses rentrées d’argent mais plutôt un petit bonus de temps en temps. J’ai été rapidement surpris par le nombre de ventes que j’effectuais et par la rentrée d’argent modeste mais régulière qui en découlait. Aujourd’hui avec presque 30 tuto, on peut parler d’un second salaire. Chaque nouvelle publication y contribue, mais les anciens tuto continuent à se vendre même deux ans plus tard.
Il est plutôt plaisant de vendre un produit sans démarcher de clients, sans avoir à gérer quoique ce soit une fois qu’il est terminé. Il n’y a aucune limitation : on peut vendre nos tuto autant de fois que possible, on peut en produire autant que l’on veut, c’est assez cool ;)
Alors aux contributeurs qui hésitent : tuto.com peut être une véritable source de revenus et pas seulement un petit bonus de fin de mois.
As-tu déjà décroché des contrats grâce à Tuto.com ?
Oui bien sûr. Dès mes premiers tuto, j’ai été contacté par des boîtes de production, des magazines ou des écoles. Les offres étaient aussi variées qu’intéressantes, on me proposait de faire de la post-production, d’écrire des articles ou d’assurer des formations After Effects. A ce jour, le site continue à m’apporter contact et contrats de tous styles. Nos tuto permettent de montrer aux possibles clients ce que nous sommes capables de faire, notre créativité et nos qualifications, comme une démo ou presque.
Tes relations avec l’équipe ?
Tous les membres de l’équipe, au support, à l’affiliation ou à la mise en ligne de tuto, sont disponibles, sympathiques et surtout réactifs. Mais à côté de l’aspect efficace qui est appréciable, il y a aussi une dimension humaine et chaleureuse car on n’a pas affaire à de trop nombreux interlocuteurs, on sait à qui s’adresser. C’est aussi cela qui m’a donné envie de continuer. D’ailleurs à quand une interview des membres de l’équipe ? ;)
La dernière optimisation qui a changé ta vie sur le site ?
C’est difficile à dire. Quand j’ai commencé, le site était déjà très performant et complet. Néanmoins s’il fallait choisir, je citerai l’appli contributeur qui est très pratique, ou la possibilité de personnaliser l’extrait gratuit, afin de pouvoir présenter le tuto comme on le souhaite.
Recommandes-tu Tuto.com ?
Après cette interview, difficile de ne pas le faire ;)
Je dirai juste que le site est aussi intéressant pour ceux qui désirent apprendre que pour ceux qui veulent partager leurs connaissances. De plus, l’interface est en constante amélioration. C’est LA plateforme de formation francophone incontournable, quel que soit le logiciel que l’on utilise.
Personne ne l’ignore, dimanche dernier (le 23 février 2013) s’est tenue la 85ème cérémonie de remise des Oscars à Hollywood. Supposée récompenser les meilleures créations cinématographiques du monde entier, et ce depuis 1929, la cérémonie de 2013 défraye cependant la chronique. En cause : une censure improbable.
Le feu aux poudres
Le film « L’odyssée de Pi » a été récompensé de multiples Oscars : meilleure photographie, meilleure musique, meilleur réalisateur (Ang Lee) et meilleurs effets spéciaux (studio Rhythm and Hues).
A l’instar des autres récipiendaires, l’équipe de Rhythm and Hues, dont notamment le superviseur VFX Bill Westenhofer, a eu la possibilité d’exprimer leur gratitude au public… Ou presque. En effet, Bill Westenhofer, au bout de quelques secondes de temps de parole, s’est vu interrompre par la diffusion de la musique des dents de la mer. Pire encore, alors qu’il abordait le sujet de la banqueroute du studio de création, le micro a carrément été coupé. Un affront mal vécu par l’ensemble de la communauté des artistes VFX.
On était alors en droit d’attendre que « justice soit faite » lorsque, plus tard dans la soirée, Ang Lee a reçu l’Oscar du meilleur réalisateur. Mais là encore, impasse a été faite sur les remerciements aux artistes VFX, qui s’imposaient pourtant vu le travail colossal abattu et la prépondérance des effets spéciaux dans « L’odyssée de Pi ». Ang Lee n’oublie pas de remercier le dieu du cinéma (« Thank you movie God » est la première phrase du réalisateur lors de son accès à la scène), mais les fées des effets spéciaux ? Il n’en a visiblement cure.
Pour la bonne bouche, rappelons tout de même que, si certains films peuvent se passer de VFX sans que cela soit réellement dommageable pour l’histoire, ce n’est absolument pas le cas du film d’Ang Lee : « L’odyssée de Pi » sans effets spéciaux, c’est un peu comme du chocolat noir à 80% sans cacao, ça ne peut pas exister.
Les faits
Tout artiste VFX vous le dira, la profession n’est pas suffisamment reconnue. Alors que les films bourrés d’effets spéciaux génèrent des milliards de dollars de bénéfice chaque année, les studios responsables de ces chefs d’œuvres d’art numérique se retrouvent pour la plupart dans l’ombre et talonnés de près par la faillite. N’y aurait-il pas là un petit problème de comptabilité ?
Afin de manifester leur mécontentement, près de 500 artistes VFX se sont rassemblés le 23 février à l’extérieur du théâtre Dolby, lieu de la cérémonie de remise des Oscars. Sous payés, sur-exploités, privés de sécurité dans leur quotidien, les employés de l’industrie des effets spéciaux souhaitent être enfin reconnus et accéder à des conditions de travail, sinon privilégiées, en tout cas correctes.
Depuis l’événement fatidique, une page officielle Facebook « VFX Solidarity International » a vu le jour, symbolisée par un avatar vert, qui fleurit désormais un peu partout sur le réseau social, arboré par les artistes concernés mais aussi par les sympathisants, en guise de soutien. Espérons qu’à l’instar du Printemps Arabe, le Printemps VFX débouchera sur une vraie révolution pour nos artistes chéris !
Pour aller plus loin :
un article sur la « manifestation » devant le théâtre Dolby (en anglais)
Blender, le logiciel 3D libre et gratuit sort en version 2.66. Les 3 principales nouveautés sont :
Dynamic Topology Sculpting (topologie dynamique) : ZBrush n’a qu’a bien se tenir, vous allez désormais pouvoir sculpter des formes 3D complexes dans Blender directement ! Spiker vous prépare d’ailleurs un tutorial consacré à cette nouveauté.
Rigid body simulation : déjà présente dans le game engine de Blender, la librairie Bullet Physics a été intégrée dans l’éditeur et le système d’animation.
Rendu des Cheveux dans Cycles : Cycles le puissant moteur de rendu de Blender supporte désormais le rendu des cheveux et autres poils en tout genre, pour encore plus de réalisme
Adobe Edge Reflow vient de sortir en version preview 1 et rejoint donc la liste de la gamme Edge. Edge Reflow est en quelque sorte le Photoshop du HTML5/CSS. C’est sur ce logiciel que vous allez créer l’interface de votre site web en responsive design, en appliquant des styles CSS de manière visuelle (ombres portées, ombres internes, contours, dégradés…). Design que vous pourrez tester puis exporter par la suite pour le fournir à vos développeurs.
Vous le savez depuis notre dernier grand concours des trois ans de Tuto.com, nous sommes copains avec les gens de chez laFraise, qui avaient fait gagner de superbes tee-shirts, designés avec amour par d’excellents graphistes.
Cette fois-ci, c’est à l’occasion du lancement de la nouvelle gamme de produits laFraise (et pour vous consoler de la fin des soldes, ça tombe bien), les sacs en toile imprimés, que nous lançons un petit concours. Nouveau support mais même principe, ces sacs vous permettront d’arborer fièrement les illustrations de vos graphistes préférés, imprimées sur des toiles joliment colorées !
Pour gagner l’un des trois sacs mis en jeu, répondez à ce billet avec un petit mot pour laFraise (ou pour Tuto.com, ou les deux !), en n’oubliant pas d’indiquer votre pseudo Tuto.com (afin que nous puissions vous recontacter) : trois gagnants seront tirés au sort jeudi 14 février 10h00 et recevront rapidement leur sac, avec un imprimé au choix !
Voici une nouveau PSD Gratuit signé de l’artiste coréen Soongyu Gwon pour la collection Ten de nos amis Fotolia. Comme d’habitude vous avez 24h seulement pour télécharger le fichier, alors ne trainez pas trop. Je vous laisse découvrir également ces 2 vidéos présentant l’artiste et son travail :
Après avoir lancé la semaine dernière la nouvelle boîte à idées concernant le site, c’est désormais une boîte à idées de tutoriels,collaborative, que nous lançons. Vous avez donc désormais la possibilité de poster une idée de tuto sur l’une des catégories suivantes : graphisme, 3d, vidéo, programmation, photographie et bureautique.
Nous utilisons encore une fois le très bon service Uservoice, qui vous permettra de voter pour une idée afin de la faire remonter. Il s’agit donc ici d’une source d’inspiration supplémentaire pour les contributeurs et les éditeurs. Cette boîte à idées est placée un peu partout sur le site (forums, lors d’une recherche sans résultat, au niveau des chaînes « logiciels »…).
On compte sur vous pour l’alimenter (j’ai déjà commencé de mon côté).
Il a cartonné avec son premier tuto, et a confirmé son ÉNORME niveau avec sa formation sur la modélisation de Hulk : Nicolas Castera – Kano16 sur Tuto.com – nous raconte son quotidien, son parcours… Au programme : Concept Design, Mystérieuses cités d’or, Code Lyoko, les Quatre fantastiques, de l’inspiration, et bien d’autres choses encore !!!
Bonjour Nicolas ! Tu es actuellement Concept Designer chez ArsMagica VFX ; peux-tu nous parler de ton quotidien ?
Bonjour Anne-Sophie, je travaille en effet chez ArsMagica VFX sur des recherches graphiques pour différents projets institutionnels en tant que freelance. Parallèlement, je participe à la création d’une pub au sein de la société « Once Upon A Toon », pour laquelle je texture et réalise les expressions faciales de certains personnages.
Je suis donc infographiste 3D le jour et Concept Designer la nuit…
Des clauses de confidentialité m’interdisent malheureusement d’en dire plus sur ces projets de design, mais j’ai l’occasion de travailler sur des sujets variés et certaines de mes créations sont amenées à être reproduites en dur, dans la réalité.
Selon toi, quelle est la vertu première d’un Concept Designer ?
Je pense que ce qui prime avant tout, c’est la créativité. Il faut trouver le bon visuel par rapport à une demande précise et respectant un certain nombre de contraintes. Il faut également être rapide et réactif car les délais sont souvent très courts. Enfin, disposer de bonnes méthodologies de travail permet de gagner un temps précieux.
Tu as travaillé sur des productions renommées, comme les “Mystérieuses cités d’or” ou “Code Lyoko” ( NDLR : je suis hyper fan !), qui rappellent à plus d’un leur enfance ou encore “les Quatre fantastiques” en tant qu’infographiste layout, de modélisation ou de pré-production ; peux-tu nous expliquer les différences entre ces différents types de poste ?
Sur une série de dessin animé, comme pour beaucoup de projets 3D, il existe un procédé de fabrication par étape qui est toujours plus ou moins le même malgré des adaptations par les studios à leur propre méthodologie de travail.
Il y a tout d’abord une étape dite de « pré-production » qui englobe l’écriture des scénarii, la création de la bible graphique, les grands axes visuels du projet, les story-boards, etc.
Ensuite arrive la « pré-production 3D », qui comprend la modélisation des personnages, c’est-à-dire la sculpture de ces derniers ainsi que des décors et des props (autres objets). Ces modèles 3D sont ensuite shadés (ajout de propriétés de matière), texturés (colorisés), setupés et skinnés (mise en place d’un squelette et des déformations du personnage) pour ceux qui seront animés par la suite. On parle donc là-aussi de pré-production, pour faire référence au fait que l’on prépare les bases de données mais que l’on ne produit pas encore de plans.
Une fois que tous les objets et personnages ont été préparés, il ne reste plus qu’à rentrer en production (c’est-à-dire la fabrication de plans) et cela commence par le layout. Le layout consiste à mettre en place les plans qui composent un épisode. On commence par agencer le décor et positionner les personnages avant de régler les différents cadrages et les mouvements de caméras prévus par le story-board. En somme, le layoutman est comme un caméraman sur un vrai plateau de tournage. Lorsque le layout est terminé, les animateurs peuvent récupérer le fichier et commencer à animer les personnages par rapport au cadrage dont ils disposent.
Une fois le plan terminé en terme d’animation, il est envoyé au département de rendu qui va éclairer la scène et faire les rendus définitifs. Ces derniers vont être composés de différentes couches séparées : une pour les personnages, une pour chaque partie du décor, on va également séparer les ombres, l’occlusion ambiante, etc. Ces rendus vont par la suite être exploités par le département compositing qui va assembler les couches, rajouter des effets si besoin et étalonner l’image pour obtenir le rendu définitif du plan qui pourra alors partir pour le montage de l’épisode.
Quelle est ta partie préférée du job ?
J’ai occupé différents postes au long de ma carrière, chacun se situant à un moment différent de la chaîne de fabrication.
Mon poste de prédilection, c’est la modélisation et le texturing de personnages, même s’il m’arrive souvent d’intervenir aussi sur des décors ainsi que sur la partie setup/skinning de certains persos.
J’ai aussi parfois participé à l’élaboration de certains designs pour des projets spécifiques. J’y prends grand plaisir car il est plus rare pour moi de pouvoir intervenir sur la partie recherche graphique. En effet, je travaille à Angoulême pour différentes structures dont la maison mère est à Paris et souvent, tout le travail de pré-production 2D est déjà réalisé avant d’arriver chez nous.
En règle générale, j’aime intervenir au début du processus créatif que ce soit par la voie du dessin ou par celle de la 3D.
As-tu pris un plaisir particulier à travailler sur ces productions ? Pourquoi ?
Un grand plaisir en effet, tout d’abord parce que comme la majorité des gens avec lesquels je travaille, je suis avant tout un passionné. Bien sûr, certains projets sont plus difficiles ou moins attractifs que d’autres, mais il y a aussi l’aspect humain.
J’aime beaucoup travailler en équipe, le fait de partager et de pouvoir résoudre les problèmes à plusieurs.
L’ambiance de travail dans certains studios comme DSTM et ArsMagica VFX a tout simplement été géniale.
Quelle a été ton expérience professionnelle la plus marquante ?
J’ai eu la chance de travailler sur des productions qui m’ont fait rêver quand j’étais petit.
Je suis un fan de comics, j’ai appris à dessiner en reproduisant les personnages issus de ces univers et j’étais sur un petit nuage quand j’ai appris que j’allais m’occuper des personnages des «Quatre Fantastiques » ! J’étais également un petit peu ému quand j’ai vu mon nom au générique de la nouvelle saison des « Mystérieuses Cités d’Or », dont je ne ratais jamais un épisode.
Après, certains projets plus confidentiels ont été intéressants tout simplement parce qu’ils changeaient de l’ordinaire : j’ai par exemple dû réaliser des sculptures de personnages sous Zbrush destinées à être reproduites grâce à une imprimante 3D à une taille de 2,30 mètres pour une exposition de l’Unesco. Ce fût un projet contraignant en terme de délais, mais c’est amusant de voir ses créations virtuelles matérialisées dans la vrai vie !
Et celle que tu voudrais absolument tester à l’avenir ?
Je dois bien avouer que j’adorerais travailler sur des créatures pour les effets spéciaux d’un long métrage Live ou bien encore dans la création de personnages pour des cinématiques de jeux vidéos, j’adore le travail de la société Blur notamment.
Ton logiciel de prédilection pour travailler ?
Mes logiciels préférés pour mes projets persos, donc pour la création, sont sans conteste Photoshop et Zbrush. Je prends toujours plaisir à travailler avec ces outils, mais j’utilise aussi énormément Softimage et 3DS Max pour mon travail, et je pratique régulièrement des softs comme Digital Fusion, Topogun, UV layout et Sketchbook. Il faut absolument que je me remette à Maya !
Tes travaux 3D WIP sont à couper le souffle de réalisme, et sentent l’inspiration jeux vidéo ; est-ce un domaine que tu souhaiterais explorer plus avant – car tu as déjà une expérience en tant que Concept Designer sur des décors pour un jeu ?
J’ai effectué effectivement quelques designs pour un jeu il y a quelques années et il m’arrive occasionnellement de travailler sur des projets temps réel, la plupart pour un support tablette.
J’aimerais bien avoir un jour l’occasion de collaborer à un jeu sur console next gen’, je trouve que par rapport à l’audiovisuel, il y a encore une certaine liberté artistique, une variété de thèmes et d’univers graphiques dans les jeux vidéos que l’on ne retrouve pas ou peu sur des longs métrages ou des séries télé qui sont plus calibrés pour un jeune public.
A l’origine, tu étais plutôt parti sur des études d’économie – tu as d’ailleurs une Maîtrise dans le domaine ; pourquoi ce brusque tournant ?
Depuis tout petit, j’ai toujours été un passionné d’images, que ce soit le cinéma, la peinture ou encore la BD, mais réussir à en vivre c’est autre chose.
Comme beaucoup de parents dont les enfants rêvent de se consacrer à une carrière artistique, les miens s’inquiétaient de mon avenir et souhaitaient que je me constitue un bagage solide avec des études plus classiques avant d’envisager une carrière de graphiste. Je pense qu’ils ont eu raison, car la majorité de mes contrats sont des contrats d’intermittence. On ne sait pas toujours de quoi demain sera fait et avoir plusieurs cordes à son arc est plutôt une bonne chose.
Enfin mes études m’ont permis d’acquérir des méthodologies d’apprentissage qui m’ont été très utiles pour mon métier actuel.
Quels artistes t’ont le plus inspiré au cours de ton éducation puis de ta carrière ?
Ouah … Vaste question, ils sont tellement nombreux.
Je citerai d’abord Jim Lee, dessinateur de comics que j’ai idolâtré pendant longtemps, puis des références comme Franck Frazetta ou Simon Bisley dans mon adolescence. J’ai aussi beaucoup été influencé par des dessinateurs de BD comme Claire Wendling, Mathieu Lauffray ou Frank Miller.
Depuis mon passage au numérique, je suis fan d’artistes comme Nicolas Sparth Bouvier, Barontieri, Vyle, Feng Zhu ou encore Kekai Kotaki pour la partie 2D. Des modeleurs comme Zac Petroc, Kevin Lanning, Cédric Seault, Tsvetomir Georgiev ou encore Alessandro Baldasseroni m’impressionnent aussi énormément.
Tu as eu l’occasion, à plusieurs reprises, d’intervenir en tant qu’enseignant dans des écoles d’art ; ton ressenti ?
C’est vraiment une expérience très enrichissante. J’ai compris assez vite qu’il y avait une différence entre être un bon professionnel et être un bon formateur. Ce sont vraiment deux métiers différents et savoir faire ne veut pas nécessairement dire savoir transmettre. Là encore, il faut un gros travail de préparation pour rendre les cours fluides, avec une évolution de la difficulté progressive et cela m’a aussi permis d’approfondir certaines connaissances.
En effet, même si je connais bien les logiciels que j’utilise tous les jours dans mon travail, j’ai par habitude tendance à utiliser souvent les mêmes outils et méthodologies, parce qu’il faut que je sois productif pour respecter les délais qui me sont imposés. Le fait de devoir former des étudiants à un logiciel et donc de présenter l’ensemble de ses fonctions m’oblige à me plonger aussi dans des outils et des process que je ne pratique pas forcément le reste du temps. C’est une bonne séance de révision pour moi aussi !
Enfin, je dois avouer qu’il est vraiment très gratifiant de voir que des personnes progressent grâce à vos conseils, et que vous les aidez à créer leur films de fin d’année en cherchant les solutions les plus adaptées à leurs besoins et leurs niveaux de connaissances.
Pour toi, le tutoriel vidéo est-il complémentaire à l’enseignement présentiel, ou peut-il complètement le remplacer ?
Complémentaire, je pense. L’échange en face à face est toujours très important à mon sens, même si j’ai appris bon nombre de softs ou d’outils seul grâce à des tuto vidéo. Les deux types de formation présentent chacun leurs avantages et inconvénients.
Dans le cas des tuto vidéo, vous avancez à votre rythme, vous pouvez à tout moment revenir sur une manipulation ou sur une information donnée précédemment et surtout, vous n’avez pas besoin d’entamer des démarches de formation en sollicitant une école ou un centre de formation professionnel. Par contre, vous avez une vision un peu moins globale du travail, dans le sens où l’on aborde à chaque fois un cas précis, et que vous ne disposez finalement que des informations que le formateur a jugé bon d’intégrer à sa vidéo par rapport au sujet.
Dans le cas de l’enseignement présentiel, vous avez un contact direct avec le formateur qui peut en temps réel répondre à toutes les questions, en rapport ou non avec le sujet étudié. La présence du formateur lui permet également de voir quelles sont vos difficultés potentielles par rapport à l’apprentissage et donc d’adapter sa pédagogie à vos besoins le cas échéant. Enfin, le dernier avantage est que lorsqu’un formateur fait une démonstration live, il peut y avoir des impondérables, des choses qui ne marchent pas (le fameux effet Bonaldi…) ; ça permet, contrairement au tuto vidéo qui est rodé, de soulever des lièvres et des problématiques que les étudiants pourront rencontrer par la suite. La contrepartie de cela est qu’il y a souvent plusieurs étudiants et que tout le monde ne va pas forcément au même rythme, ce qui peut être perturbant et le fait de devoir se rendre dans une structure et mettre en place des formations adaptées demande de passer par un certain nombre de démarches, soumet à des horaires et crée donc des périodes d’indisponibilité (beaucoup moins de liberté donc !).
As-tu eu souvent recours à l’utilisation de tutoriels vidéos au cours de ta propre formation ?
J’aime apprendre et j’en profite souvent pour élargir mes connaissances dès que j’ai un peu de temps, que ce soit par le biais de formations professionnelles soit de tuto vidéos. Qui plus est, dans un métier où les softs et les méthodes de travail évoluent sans cesse, je n’ai pas toujours le temps de me mettre à niveau pendant une production où l’on reste sur la même version du logiciel pour éviter les mauvaises surprises. Je profite donc du temps entre deux contrats pour me remettre à niveau sur les nouvelles versions des logiciels que j’utilise, et parfois pour en apprendre de nouveaux.
Que penses-tu de l’expérience de tuto-formateur ?
Ça faisait un petit moment que ça me tentait, mais je n’avais pas encore eu l’occasion de m’y mettre. Je dois avouer que je trouve ça super intéressant et plaisant à préparer, le fait de chercher un sujet et trouver la meilleure façon de l’aborder est vraiment stimulant.
Par contre, j’ai encore des difficultés à savoir si un tuto va plaire ou non, du coup j’ai beaucoup de doutes durant la fabrication et me demande toujours si je suis sur la bonne voie. Je suppose que j’affinerai ça au fur et à mesure des formations que je proposerai.
Et de la plateforme Tuto.com ?
Du point de vue utilisateur, c’est simple d’accès et vraiment pratique à utiliser.
En tant que formateur, je trouve que le site permet de facilement charger ses tuto et de suivre l’évolution de ces derniers en termes de ventes et de commentaires. Quant à la partie explications pour les formateurs, elle est vraiment très complète et m’a été d’une aide précieuse.
Un dernier mot ?
Je tiens vraiment à remercier l’ensemble de votre équipe très sympa qui s’est toujours montrée à mon écoute et très réactive. Vous êtes motivés, cela se ressent vraiment, et incite encore plus à travailler avec vous.