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Une Smart App Banner est un composant fourni par Apple qui permet de faire la promotion d’une application issue de l’Appstore auprès de vos utilisateurs équipés de Safari pour iOS 6 (et supérieur).
En attendant la prochaine sortie de notre application iPad, nous avons réalisé un premier test qui n’est visible que pour les contributeurs du site. En effet, si vous êtes auteur et que vous naviguez dans votre compte avec un support iOS (iPad, iPhone…) vous remarquerez une bannière vous invitant à télécharger (ou lancer si vous l’avez installée), notre application TUTOcontrib. Si vous ne souhaitez plus voir cette bannière il suffit simplement de la fermer une première fois et elle n’apparaitra plus.
La Smart App Banner représente un excellent moyen de pousser nos applications mobiles auprès des utilisateurs de tuto.com. Dans un autre contexte, sachez que vous pouvez également coupler la smart banner avec le programme d’affiliation d’Apple !
Si vous souhaitez apprendre comment utiliser une Smart App Banner voici la documentation officielle (en attendant un tuto vidéo ^^).
Ce mois-ci, c’est Titom013, alias Thomas Mouraille – employé chez MPC Londres, qui a travaillé entre autres sur Harry Potter, Skyfall, Pirates des Caraïbes… -, qui passe sous les feux des projecteurs, avec humour. Un artiste talentueux, à découvrir absolument !
Salut Thomas ! Tu es Lead Environment-Digital Matte Painting chez MPC Londres ; concrètement, tu fais quoi au quotidien ?
Bonjour à tous !
Sur le projet actuel, mon role de Lead consiste avant tout à travailler avec le superviseur VFX du film et à lui apporter un soutien technique et artistique sur la création des environnements 3D à réaliser. Une fois ces choix faits, je répartis les différentes tâches aux artistes travaillant sur le projet. Je dois m’assurer que le brief que l’on a reçu est bien respecté et que la qualité des environnements produits correspond aux standards MPC. Ajouté à cela, je travaille aussi aux cotés des artistes sur la réalisation des environnements 3D et des Matte Painting (DMP). Pour finir, les lead travaillent avec le Head du département sur l’organisation du pipeline et le perfectionnement des différents workflow que l’on utilise.
Comment en es-tu arrivé là ? Dis-nous en plus sur ton parcours professionnel !
Après être sorti de l’école ArtFX de Montpellier, j’ai commencé par un stage chez MikrosImage sur Paris pendant 1 mois qui s’est trés vite transformé en CDD puis en CDI. J’ai eu la chance de travailler sur des publicités comme Nissan Xtrail et autre Decathlon Polaire, mais aussi sur mon premier long métrage Faubourg36. Sur ce dernier j’ai découvert le matte painting photoréaliste avec Christophe « Tchook » Courgeau. La précision et la finesse que le matte painting nécessite m’ont tout de suite séduit. J’ai eu vraiment beaucoup de chance de pouvoir travailler avec Tchook, j’ai énormement appris à ses cotés. J’ai ainsi passé 3 ans et demi à Mirkos où j’ai fait « mes armes » en quelque sorte. Les plans de Faubourg36 ont été un petit plus dans ma première showreel lorsque je l’ai presentée au premier RoadShow MPC sur Paris en 2009. Après quelques entretiens téléphoniques j’ai reussi à décrocher une place dans le département Environment-DMP qui était en train de se monter à l’époque. Mon premier projet a été Harry Potter and The Deathly Hollow, Part1. J’étais très impressionné au début. Mais je me suis vite aperçu que l’apprentissage que j’avais reçu en France chez Mikros et à ArtFx m’avaient permis de développer un côté « débrouille » très utile au final pour accomplir les différentes tâches qui m’étaient assignées. Et me voilà 3 ans plus tard, toujours chez MPC, à travailler dans une équipe exceptionnelle composée d’artistes talentueux et généreux.
Peux-tu nous parler de ton cursus étudiant ?
J’ai décroché mon BAC Scientifique en 2000. Après quelques mauvaises orientations en prépa et en IUT Chimie, un ami à moi m’a fait découvrir 3DSMax. Le coup de foudre ! Enfin tous les films qui m’avaient fait rêvé lorsque j’étais plus jeune prenaient du sens ! J’ai su que j’avais découvert ce que je voulais finalement faire dans ma vie. Ne sachant pas dessiner et n’ayant jamais vraiment étudié l’art, j’ai eu la chance d’être selectionné à l’ESMA, une école d’animation basée sur Montpellier. J’y ai rencontré des personnes qui m’ont initié à la 3D et au dessin. Pendant 2 ans j’ai travaillé sans relâche afin de combler le retard que j’avais sur d’autres étudiants qui avaient déjà des aptitudes au dessin ou en infographie. J’ai ensuite fait 2 ans à ArtFx où j’ai réalisé le film Koda avec 6 autres amis.
Tu as eu l’occasion de travailler sur des grosses productions comme Harry Potter, Pirates des Caraïbes 4, Sherlock et dernièrement Skyfall ; que retiens-tu de tes collaborations sur ces gros projets ?
Ces projets ont tous été très différents les uns des autres. Les défis techniques, les types d’environnement à créer, les délais… tous ces paramètres sont très variables d’une production à une autre. J’ai donc eu la chance d’enrichir mon expérience à travers tous ces projets. Si je devais citer les points les plus importants retenus lors de ces projets cela donnerait :
profite du temps que tu as pour faire ce plan car sur le prochain projet tu en auras la moitié pour réaliser le même travail.
fais toujours valider un concept avant de démarrer un matte painting.
sois patient…
n’aie pas peur de recommencer de zéro (ça va toujours plus vite la 2ème fois).
sois patient… … …
garde ton travail aussi flexible que possible, car un client, ça change d’avis !!
En 7 ans de carrière dans les VFX, quelle est ton expérience la plus marquante ?
J’ai beaucoup appris sur chacune des productions, mais Harry Potter a été une des productions les plus marquantes pour moi. Peut-être parce que c’était ma première grosse production ? Avec du recul, je me rends compte que sur ce film, j’ai eu la chance de travailler sur des plans techniquement poussés en terme d’environnement, avec des dizaines de caméras de projection, des DMP de très grosses résolutions, des mouvements de caméra spectaculaires, etc… Je me souviendrais aussi toujours de ma premiere Daily (meeting où l’on présente un Work In Progress du plan sur lequel on travaille). J’avais tellement peur que l’on me dise que mon travail n’était pas suffisant que je m’étais mis une pression folle pour cette première présentation. Au final, elle a à peine été regardée. OUF! j’avais survécu à ma première Daily!
Quel serait ton idéal professionnel ? Y a t il un artiste, une boîte de prod’ ou un type de projet sur lequel tu voudrais absolument travailler à l’avenir ?
J’admire le travail de certains grands artistes qui sont des modèles pour moi comme Ryan Church, Dylan Cole ou encore Yannick Dusso. Si j’avais la chance de pouvoir un jour travailler à leur côté, ce serait un véritable plaisir! Plus honnêtement, je pense qu’il y a aujourd’hui un grand nombre d’artistes talentueux dans toutes les compagnies d’effets spéciaux et chaque rencontre est enrichissante. Je n’ai pas de désir particulier d’aller travailler dans telle ou telle boîte de prod’. Ce qui m’importe le plus est la qualité de l’environnement de travail. Avoir de bons collègues de boulot autour de soi, travailler dans la bonne humeur et la rigolade est plus important pour moi que travailler sur le dernier gros film de SF. J’ai quelques amis qui ont eu l’opportunité de travailler dans certaines boîtes prestigieuses : ils n’y sont pas restés longtemps, ne serait-ce que pour l’environnement de travail qui était trop froid et égoïste.
Tes projets pro pour les prochaines années ?
Hummmm rien de décidé pour le moment. L’industrie du cinéma change à toute allure, je ne sais même pas ce qu’il adviendra dans 3 mois ! :)
S’il te reste du temps libre dans ton emploi du temps de surhomme du VFX, qu’en fais-tu ?
Un peu exagéré le terme “surhomme du VFX” ! :) J’ai la chance d’avoir une petite famille qui m’attend le soir quand je finis le travail, j’essaie donc de profiter au maximum de mon temps libre avec ma femme et mon petit garçon (ça fait cliché je sais mais c’est la vérité :) ). Quand j’arrive malgré tout à trouver un peu de temps, j’essaie de faire quelques illustrations pour moi tout en essayant de découvrir de nouvelles techniques. J’essaie aussi de faire un peu de photos, quand je trouve la motivation de braver le froid et la pluie de Londres.
(Cliquez sur le .gif pour voir l’animation)
Quelles recommandations ferais-tu à un aspirant VFX Artist ?
Je le préviendrai que pour y arriver il va falloir s’accrocher, être vraiment passionné et sûr de soi ! De l’extérieur, le métier peut paraître sexy et il l’est, dans une certaine mesure. Mais il me paraît aussi important de le prévenir sur ce qui l’attend :
travailler en moyenne 50 heures par semaine (si on est chanceux) en face d’un écran dans l’obscurité.
ne pas compter ses heures sup’ (pas payées, bien entendu)
savoir gérer son stress et sa fatigue (surtout en fin de prod’ et que tout le monde est à fleur de peau…)
une formation à vie! En effet les logiciels et les techniques évoluent sans cesse, il faut donc se remettre à jour continuellement !
Mais je lui dirai pour finir que si la passion est là, il y arrivera ! Nous avons la chance de pouvoir gagner notre vie en faisant des dessins, un vrai rêve de gosse non ?
Comment es-tu arrivé chez Tuto.com ?
J’ai eu la chance de rencontrer un de vos formateurs incontournables, Julien Pons, à l’école ArtFx. Nous donnions des cours ensemble cette semaine-là, et nous avons donc fait connaissance. Le courant est tout de suite très bien passé (comment ne pas s’entendre avec Julien ?!!) et il m’a parlé de votre plateforme de tutoriaux. Il m’a proposé d’y jeter un coup d’œil et, pourquoi pas, d’y participer si j’avais un peu de temps. Ce que j’ai finalement pu faire ! :) (NDLR : et nous t’en remercions !)
Qu’est-ce qui te plaît dans le concept Tuto.com ?
J’ai été surpris de voir la quantité de tuto hébergés sur le site ainsi que leur diversité ! Il y en a pour tous les goûts et pour toutes les bourses. J’aime assez l’idée de pouvoir avoir la possibilité d’apprendre une technique précise sans avoir à acheter un DVD complet de tuto.
Aimerais-tu enseigner un jour, si ce n’est déjà fait ?
J’ai enseigné mon premier workshop à ArtFx en Décembre dernier (c’était une première pour moi), et j’ai eu le sentiment que les étudiants ont apprécié mon travail. C’est une expérience que je referai volontiers ! Ça m’a finalement motivé pour créer des tuto.
As-tu toi-même au cours de ton parcours eu recours à des tuto vidéo ?
Absolument ! Et encore maintenant, pour être honnête. Lorsque j’ai démarré il y a 11 ans, on trouvait peu de tuto sur internet et encore moins de tuto vidéos. De nos jours, il est beaucoup plus facile pour un débutant de se former en autodidacte. Il existe tant de formations de bonne qualité ! Et les logiciels d’infographie sont devenus beaucoup plus accessibles qu’auparavant, tant au niveau du prix qu’au niveau de leur apprentissage.
Est-ce une technique d’apprentissage que tu recommandes ?
Je pense que les tutos vidéos sont la façon la plus claire et explicite pour enseigner. Les avantages sont multiples :
aperçu en temps réel des manipulations précises à exécuter.
replay infini de la vidéo pour bien comprendre les manipulations complexes.
possibilité de visionner le tuto en plusieurs fois etc.
Un dernier mot ?
Pour tout ceux qui ont réellement envie de faire du VFX leur métier, accrochez-vous ! C’est possible !!!
Très bonne campagne donc, à peine exagérée et qui pointe surtout le fait que « OUI », vous pouvez vous abonner à Photoshop CS6 pour moins de 25 euros par mois (24,59€ pour être précis), grâce au Creative Cloud !
Se former sur Photoshop une fois ce dernier craqué :
En effet, depuis quelques jours, vous pouvez trouver sur Pixmania nos cartes de formation sur différents univers.
Là où cela devient intéressant, c’est que Pixmania a décidé de raisonner en Bundle.
Ainsi, lorsque vous achetez une version de Photoshop, Photoshop Elements, Lightroom, Office, Office Mac, Windows 8 et d’autres logiciels, on vous propose un bundle : logiciel + sa formation. Cela s’applique également à du matériel comme une tablette graphique ou bien un appareil photo reflex numérique (livré avec une carte de formation sur la retouche Photo).
Une bonne nouvelle pour nos contributeurs, pour tuto.com mais également tous ces nouveaux clients qui pourront désormais se former sur leur logiciel favori !
A qui le tour ?
Vous êtes distributeur ? Vous vendez du matériel informatique, photo ou des logiciels ? Proposez à vos clients les cartes de formation Tuto.com. Nous vous proposerons des prix revendeurs très intéressants. Contactez-nous !
Voici une jolie infographie qui vous montrera à peu près où nous en sommes sur Tuto.com. Jean-Charles a tenté de mettre en scène quelques chiffres sympas à partir d’éléments issus de notre bureau toulonnais. Vous apprendrez ainsi que nous avons reversé plus d’1,6 millions d’euros à nos auteurs, que la catégorie « Photographie et Retouche » est la plus en vogue sur le site et que les méditerranéens semblent moins pressés que les parisiens pour visiter le site :)
A lire et à partager autour de vous, si vous pensez que ça peut intéresser.
Infographie version « SlideShare » (facile à insérer dans un article de blog)
Voile Noir, c’est le nom d’un court métrage d’étudiants de fin d’année de l’école ArtFX (dont vous pouvez retrouvez certains contributeurs sur le site comme Alexandre Lerouge, Wizix, Tearz, Ludof, et bien entendu, Julien Pons, qui y est enseignant).
Aux commandes, 4 étudiants de la promo 2012 : Michaël Balthazart, Clément Granjon, Quentin Sauvinet et Raphaël Gaudin.
Ces 4 compères (et tout le staff de l’école) doivent être très contents, puisqu’ils viennent d’être nominés au onzième festival Visual Effects Society. On leurs souhaite le « Merde » de rigueur.
En attendant les résultats voici le court-métrage en question :
Vous comprendrez pourquoi 2 étudiants de ce groupe ont été directement embauchés par The Mill et MPC !
La Saison 2 de l’opération TEN rondement menée par nos amis de chez Fotolia, redémarre. Pour rappel, chaque mois, un artiste talentueux vous propose de découvrir son travail et partage pendant 24h un PSD. Retrouvons donc le premier artiste : Gustavo Brigante, est un graphiste argentin qui travaille pour de grandes marques comme MTV, Hugo Boss ou encore Johnnie Walker. Découvrez sans plus attendre son interview vidéo :
Mise à jour : Mauvaise surprise ; il s’agissait d’une faille. En effet, Adobe invite les possesseurs d’une Creative Suite CS2 à re-télécharger les logiciels et à utiliser un SERIAL d’activation unique. Chose étonnante, ce serial est visible par tous. Nous sommes ici assez étonnés sur cette façon de faire et nous laisse perplexes…Les liens de téléchargement sont bien actifs, mais vous n’avez pas le droit de les utiliser légalement ! La formation Photoshop CS2, reste quant à elle gratuite :)
Oui, vous lisez bien, Adobe aurait décidé de rendre gratuite sa Creative Suite CS2 Standard Edition (source de l’info)! Vous pourriez donc dés à présent télécharger gratuitement : Photoshop CS2, Illustrator CS2, Indesign CS2… ! Comment faire ? Il suffirait de posséder un compte gratuit Adobe, puis d’aller sur cette section de téléchargements dédiée à CS2. Vous pouvez ensuite choisir un produit en particulier ou bien télécharger toute la Creative Suite. Les codes d’activation de vos licences seront alors fournies. La Creative Suite est compatible Mac (seulement PowerPC?) et PC (à priori ça tourne même sur Windows 8 si on en croit les tests de chez Softsonic).
Quelle stratégie pour Adobe ?
La question est légitime. Certes, la Creative Suite CS2 date un peu (10 ans), mais reste à mes yeux un très bon cru, notamment du côté de Photoshop CS2. A moins d’une erreur, une bannière invitant à s’abonner à l’offre Creative Cloud semble nous donner un début de réponse.
Nous avions vu en effet, dans un précédent article sur Creative Cloud, qu’Adobe avait réussi à convaincre près d’1 million d’utilisateurs. Jolie performance, mais qui ne représente encore « que » 6% du chiffre global de la firme.
Avec une mise en disponibilité de la version de la Creative Suite 2, Adobe va donc très certainement pouvoir récolter un bon nombre d’emails et commencer une stratégie d’acquisition pour faire connaître son offre Cloud et sans doute convaincre quelques utilisateurs supplémentaires.
… et une formation Photoshop CS2 Gratuite !
De notre côté, on ne peut que saluer ce geste, qui va généraliser l’accès aux produits de chez Adobe. Nous acceptons le challenge, et nous vous offrons une formation Photoshop CS2 gratuite de plus de 13h, présentée par Julien Pons.
Track (Benjamin Trancart), l’un de nos talentueux contributeurs, vient de réaliser un superbe timelapse sur la ville de Paris. Une vidéo sélectionnée par l’équipe de Vimeo et dont le nombre de visionnage ne cesse d’augmenter depuis sa mise en ligne. Voici la vidéo en question :
Paris, The City Of Light :
L’occasion pour nous de lui poser quelques questions sur ce projet.
Interview de Benjamin Trancart :
Comment t’es venu l’idée de cette vidéo?
J’ai commencé à faire des timelapses car je viens du motion design donc l’image fixe, même si elle peut m’émouvoir chez les autres, a tendance à m’ennuyer quand je la travaille. Le timelapse me permet de m’appuyer sur des techniques photo (HDR, poses longues) qui ont un fort impact visuel. Donc petit à petit, j’ai glané des plans dans Paris, mettant de côté ou refaisant parfois 3 ou 4 fois certains plans dont je n’étais pas satisfait. J’aime aussi beaucoup le rapport image/son et le timelapse se prête bien soit à des rythmes découpés. Au départ, je voulais juste tester mon rail et puis on se prend au jeu en accumulant les plans. J’en voulais de plus beaux, dans de plus jolis lieux. Mon projet est « carte postale » mais je l’assume tout à fait.
Quel type de matériel a été utilisé pour le tournage.
J’utilise un Canon 7D. Côté optiques, je me suis essentiellement servi du 18-135mm qui était vendu avec l’appareil et sur la fin je me suis acheté un 16-35 série pro mais j’ai fait assez peu de plans avec. Côté motion control, j’ai un Stage 0 de Dynamic Perception qui est un excellent produit, robuste. J’ai acheté par la suite un Stage One qui reprend le même principe que le 0 mais qui est beaucoup plus facile à transporter que le « ski » de 1,80 mètres que je trimballais dans le métro… Récemment, j’ai aussi fait l’acquisition d’un TB3 d’Emotimo, une tête motorisée qui commande aussi le rail à partir d’un Wiimote. C’est très fun à utiliser mais il n’y a qu’un plan réalisé avec cette tête dans le film, celui de Montmartre, l’avant dernier. Je ne l’ai eu que sur la fin et je voulais boucler le film.
Combien d’heure de rushs as-tu accumulé?
Heures de rushs difficile à dire… Ce qui est sûr c’est que se sont souvent les plans que l’on croit ratés qui s’avèrent bien « boire » la colorimétrie, surtout en HDR et les plans que l’on imagine bons qui sont décevants… Certains m’ont donné du fil à retordre. J’ai du refaire certains 2, 3 voire 4 fois. Il y a une fontaine illuminée avec des couleurs qui tournent près de la comédie Française à Palais Royal, je l’ai retenté 4 fois en jetant à chaque fois mes images. Il est très complexe du point de vue du réglage. Si l’on veut avoir une pose un minimum longue pour les trainées des voitures (4 à 7 secondes) plus les couleurs qui tournent en évoluant autour de la fontaine, le paramétrage est quasi impossible. Soit la fontaine clignotait de façon « épileptique » au rendu, soit la pose était trop longue et les couleurs se superposaient pour faire une bouillie affreuse… Il faut jongler et composer avec le temps d’exposition/l’intervalle en seconde entre chaque photo/et le sujet qui pose parfois des contraintes (monument qui ne reste pas allumé longtemps, évolution rapides des lumières qui l’éclairent etc etc…)
Côté post prod qu’as-tu utilisé comme soft & techniques ?
J’utilise After Effects uniquement pour simplifier mon workflow au maximum. Je ne shoote qu’en Jpeg même si je me suis remis au Raw il y a peu. Je trouve cela trop lourd et long dans le process. Lightroom est très puissant, mais il rajoute une étape que l’on peut sauter en ayant des résultats corrects. J’importe ma suite d’images dans After Effects directement que je traite avec les effets basiques: courbes, teinte/saturation, balance des couleurs. Je rajoute toujours un peu de netteté dans After. En fait, je reprends des techniques de Photoshop ou Lightroom. Les tutos de Serge Ramelli du site m’ont beaucoup appris, j’ai simplement essayé de retrouver des techniques similaires dans After Effects. Généralement quand je trouve mon image dynamique, je pré-compose mon plan et joue avec les modes de fusion en dupliquant le plan et en le masquant pour jouer que sur certaines parties et accentuer certains détails. Le seul boulot que demande des timelapse avec un rail motorisé c’est le masquage car l’environnement évolue selon le déplacement de l’appareil sur le rail, donc on doit « recaler » ou plutôt « faire suivre » sa colorimétrie d’un bout à l’autre du plan. Pour le HDR, je n’utilise aucun soft dédiés, ils écrabouillent trop les images dans des rendus brutaux. En tout cas, je ne sais pas bien m’en servir. Ma petite combine, c’est d’importer dans AE la suite d’images avec les trois expositions mêlées. D’activer le remappage temporel et de rentrer une expression (time*3) ce qui permet de jouer une image sur trois. Donc de retrouver une plage d’exposition. Ensuite je duplique mon calque et je change l’expression pour le nouveau (time*3+1)… Etc etc… Il doit y avoir des softs qui trient les expositions comment dans Lightroom mais je n’en ai jamais trouvé et je me suis habitué à ce workflow ; donc si quelqu’un peut me conseiller là dessus :)… J’aime bien travailler dans After avec des masques, des effets simples et des modes fusion, le résultat est plus fin et moins typique que du HDR pur et dur. On est plus proche du DRI comme dirait Serge. Je teste parfois des plans avec Magic Bullet Looks de Red Giant et je mets un flare mais j’essaie de doser cela léger, très léger.
Pour aller plus loin :
Je vous encourage à aller jeter un œil sur les autres réalisations de Benjamin, en vous rendant sur son site.