Témoignage et avis école DIX

Il y a maintenant plus d’un an, Tuto.com et DIX, École Supérieure du Numérique, ont mis en place un partenariat. Le but ? Donner l’opportunité à chaque étudiant de se former sur Tuto.com en complément ou en révision du programme. Avec un suivi sur les activités des apprenants, Xavier MOREL, Chief Executive Officer de DIX, nous fait part de son expérience après plus d’un an d’utilisation de la plateforme.

L’école DIX a un fonctionnement un peu particulier qui casse les codes des modèles traditionnels. En quelques mots, pouvez-vous nous la présenter ?

DIX, école supérieure du numérique, est une école nouvelle génération, tournée résolument vers l’innovation pédagogique opérationnelle. DIX forme des étudiants post-bac (de Bac+1 à Bac+3) autour des métiers du numérique avec 3 options à partir de la seconde année :

  • Webdesigner & UX designer (Création)
  • Développeur & UX designer (Technique)
  • Manager de projets numériques & UX Designer (Management et stratégie).
Xavier Morel DIX

Xavier Morel entouré par les étudiants de DIX, l’Ecole Supérieure du Numérique

DIX formera également à partir de 2020, de Bac+4 à Bac+5, à l’innovation, l’entrepreneuriat & l’intrapreneuriat du numérique pour celles et ceux qui souhaitent se spécialiser dans le numérique à travers des démarches innovantes et entrepreneuriale pour leur propre compte ou pour le compte d’organisations.  

DIX pour Digital-Innovation-eXperience regroupe plus d’une trentaine d’innovations pédagogiques piochées parmi les meilleures pratiques mondiales afin que l’école redevienne une passerelle opérationnelle avec le tissu économique local. DIX a reçu le prix spécial de l’innovation l’année de son lancement en 2016. Nous privilégions des petites promo de 10 à 15 étudiants maximum afin de privilégier les bonnes conditions d’écoute et d’apprentissage. Nous fonctionnons sous forme de workshop opérationnels afin de privilégier la pratique par ce que l’on appelle communément le “learning by doing”. Nos salles de cours ne sont pas faites pour faire du remplissage et sont donc plus proche d’un espace de coworking avec des équipements privilégiant la communication, les interactions, l’efficacité collaborative et l’intelligence collective.

 

Quels avantages avez-vous trouvé à utiliser une plateforme comme Tuto.com ?

Notre école repose également sur le blended learning, qui permet de mixer le présentiel (workshop à l’école DIX, où tout le monde est au même endroit au même moment) et le distanciel (étudiants et intervenants géographiquement dispersés) favorisant le nomadisme et le télétravail.

Nous utilisons la plateforme tuto.com en amont des cours pour sensibiliser ou pour préparer nos étudiants à certaines thématiques que nous abordons ensuite en présentiel.

Nous utilisons également tuto.com en aval des workshops pour approfondir certaines notions abordées en présentiel pour faire progresser les pratiques professionnelles de nos étudiants.

Enfin, Tuto.com est utilisé à 3 moments clés de notre programme afin de faire des “révisions” après une période de vacances scolaires par exemple et avant la période des examens de fin d’année.

 

D’après vous, la digitalisation d’une partie des contenus de formation, redéfinie-t-elle le rôle de l’enseignant ?

Le positionnement et la posture de l’école DIX, en rupture avec les écoles traditionnelles, et les référentiels étatiques peu adaptés aux besoins opérationnels des entreprises, obligent à repenser le rôle d’un intervenant et les contenus.

Nous intégrons ce que nous appelons le HACK YOUR EDUCATION. Qu’est-ce que c’est ? C’est tout simplement le fait que nous savons pertinemment que toutes les écoles françaises apportent un bagage insuffisant aux étudiants et qu’il faut donc intégrer le fait qu’il faille former et apprendre à nos étudiants d’aller chercher ailleurs (des vidéos sur Youtube, des présentation sur Slideshare, des tuto gratuits sur Internet, des PDF et livres blancs gratuits en ligne, des TEDx, LinkedIn, du Micro Learning, des MOOCs,…) ce que les écoles sont en incapacités de leur apporter faute de temps de formation, faute d’abondance d’informations pertinentes (infobésité), faute d’adaptabilité au temps réel (ce qui est pertinent un jour est obsolète le lendemain, surtout avec Internet).

Il faut donc s’adapter, intégrer l’agilité.

Nous formons nos étudiants au management de projet en mode agile avec SCRUM et nous devons également rester une structure agile qui va s’adapter à un monde qui évolue sans cesse. Ce qui fait la valeur ajoutée d’une école ce n’est pas son contenu, c’est la quête de sens. C’est sa capacité à créer un écosystème vertueux au bénéfice des étudiants pour qu’ils apprennent à aimer apprendre, à être fier de leur école, à donner du sens à ce qu’ils entreprennent, et à réfléchir par eux-mêmes tout en sachant s’intégrer dans une démarche d’intelligence collective pour savoir faire quelque chose de concret de leurs DIX doigts.

Les entreprises ont besoin de jeunes opérationnels et nous les formons dans ce sens en adéquation avec les nouveaux métiers qui émergent, face aux nouveaux besoins des entreprises et en intégrant les nouveaux usages souvent apportés par les jeunes eux-mêmes.

 

Quel est votre regard sur la pédagogie inversée ?

Il y aurait beaucoup de choses à dire sur la pédagogie et la pédagogie inversée car c’est un peu mon sujet de prédilection.

La pédagogie inversée revêt plusieurs formes. Elle est une étape importante mais bien trop insuffisante en France. Si l’objectif est de mieux se former en France, alors le “flipped classroom” (classe inversée) doit s’intégrer dans une ingénierie de formation plus globale et plus opérationnelle. La pédagogie inversée est un élément important mais ne doit pas être la seule façon de concevoir l’apprentissage ou la formation dans son ensemble. La solution n’est pas la formation à distance. Ni la formation en présentiel. Le blended learning, alternance entre formation en présentiel  et en distanciel est également une conception incomplète de la formation même si elle semble concilier le meilleure des deux mondes.

Selon moi, la réflexion devrait être plus axée sur la cible et son usage et par voie de fait par l’expérience utilisateur. Ce n’est pas la formation ou le contenu qui doit imposer un modèle à l’apprenant, c’est le contexte et l’objectif pédagogique qui devraient permettre de choisir la meilleure façon de se former en fonction de son contexte personnel et professionnel. Suis-je en situation de mobilité ? Dois-je pratiquer de manière opérationnelle et dans un contexte professionnel un thème ou un sujet que je ne maîtrise pas encore ? Ai-je du temps ? En quoi un apprentissage en groupe peut m’apporter quelque chose ? Quel degré d’autonomie dois-je atteindre ? ou quel degré d’autonomie je possède pour réussir à me former sur ces nouvelles notions ?  

La meilleure des formations n’existe pas. Car il y a autant de formations que de typologies d’apprenants et donc de besoins. Mais à l’heure d’internet, on ne peut pas faire l’impasse sur la formation à distance qui évolue sans cesse pour répondre à des besoins généraux d’une masse de candidats potentiels à la formation, tout comme à des marchés de niches tant pour le B2C (particuliers) que pour le B2B (collaborateurs et entreprises).

La pédagogie inversée répond à cette aberration que l’on nous a tous enseigné et que l’on enseigne encore hélas : écrire “bêtement” un cours dicté par un “sachant” (le prof qui sait tout), et faire des exercices tout seul le soir, isolé dans sa chambre. En fonctionnant de la sorte l’apprenant ne profite plus de la synergie du groupe, de l’intelligence collective que l’on peut mettre en place avec des groupes hétérogènes et se prive de l’expertise d’un intervenant. Alors qu’en inversant le processus, c’est à dire en réalisant les exercices en cours et en prévoyant des modules et supports de cours en amont, on rend le système plus efficient. En effet, en prévoyant des supports en amont et en aval des cours, on peut aisément préparer les étudiants à de nouvelles notions d’apprentissage. Ensuite, en cours (en présentiel), on peut profiter des questions des uns et des autres, élucider les problèmes avec l’expert en réalisant les exercices tous ensemble en présentiel. C’est d’une efficacité redoutable. Le problème se pose sur l’implication des apprenants. S’ils ne visualisent pas les modules et supports en amont, ils ne profitent pas pleinement des atouts d’une pédagogie inversée. C’est pourquoi chez DIX, la pédagogie inversée est beaucoup plus complexe que la simple mise à disposition, mais surtout redoutablement plus efficace.

 

Après cette première année d’expérience, quels retours pouvez-vous apporter sur le partenariat réalisé avec Tuto.com ?

Je suis très satisfait du partenariat avec tuto.com, car la plateforme s’est construite de manière historique autour de contenus à destination des créatifs et c’est pile poil dans notre positionnement. Certains sujets que nous abordons ne sont pas présents mais je compte bien aller plus loin dans le partenariat afin que l’école devienne à la fois client et fournisseurs de supports tutoriels.

Xavier Morel et un étudiant de l'Ecole DIX

Xavier Morel et un étudiant de l’Ecole DIX

Si je permets à mes étudiants d’intégrer des tutoriels “obligatoires” de la plateforme tuto.com dans le cadre de mon programme, je leur permets aussi d’avoir accès à l’ensemble des tutos de la plateforme en fonction de leurs centres d’intérêts ou affinités avec un sujet ou un logiciel spécifique.

 » C’est un peu comme un gros “cadeau” que l’école fait à ses étudiants « 

 

En tout cas c’est le sentiment de fierté, d’excitation et de reconnaissance d’avoir accès à un catalogue assez large de tutoriels sans surcoût pour l’étudiant.

Même si, en dehors du programme officiel, les étudiants ne visualisent pas tout le catalogue, même s’ils ne font que commencer des tutos et qu’ils ne les finissent jamais, savoir que c’est possible est une chance pour une population de jeunes qui en général n’est pas prête à payer pour des formations en dehors de leur cursus traditionnel. Tuto.com pour l’école DIX est donc stratégique pour amorcer les thèmes de mon programme, puis pour faire monter en compétence mes étudiants par la pratique sur des thèmes de mon programme. C’est complémentaire au programme et une des pièces du puzzle.

Enfin c’est un avantage indéniable pour mes étudiants qui souhaitent aller plus loin et découvrir de nouvelles choses relatives au webdesign, de la création au développement en passant par des notions marketing. Celui qui veut aller plus vite que la musique a aussi cette possibilité de le faire. Et comme chacun est différent, chacun apprend à son rythme, et tout le monde possède des centres d’intérêts différents qu’il pourra approfondir sans rien demander à quiconque. C’est un moyen supplémentaire de motiver les étudiants au quotidien et de les impliquer davantage sur des projets personnels en cultivant le bien-être à l’école.


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