Graphic designer et formateur expert certifié Adobe, le nom d’Antoine Defarges vous dit sûrement quelque chose. Nouveau formateur sur Tuto.com, il vous en dit un petit peu plus sur son parcours et ses projets.

Aujourd’hui Antoine Defarges

Tu es graphic designer / illustrateur, peux-tu nous présenter le parcours qui t’a amené à ce métier ?

J’ai quitté le cursus scolaire après la seconde, passé le bac en candidat libre, puis étudié les arts appliqués via une formation par correspondance. Par la suite j’ai énormément complété mes connaissances en étudiant de façon autodidacte, principalement avec des livres. Je n’ai que peu profité de l’essor des formations en ligne. J’ai pris mes premières commandes freelance durant mes études, puis j’ai essayé de multiplier les opportunités pour finir par en vivre.

Depuis 2014 tu t’es lancé dans un activité connexe avec HeadBang design, peux-tu nous en dire plus ? C’est un style graphique très marqué et assez différent de ce qu’on pouvait voir dans ton ancien portfolio !

En effet. En deux ans Headbang Design a pris une place capitale dans mon travail, le succès étant au rendez-vous, c’est devenu mon activité principale. Au départ j’ai choisi de travailler sous un autre nom justement pour éviter que les nouveaux clients que je souhaitais convaincre (des groupes de rock ou de métal) ne voient mon travail de l’époque. Je prenais alors toutes sortes de commandes, quel que soit le profil du client, avec pour résultat un portfolio composé de dessins de grenouilles, de schémas médicaux, de visuels associatifs…Rien de tout ça n’aurait fait rêver un groupe de rock. J’ai donc composé un premier portfolio basique pour Headbang Design et j’ai envoyé quelques e-mails. Les commandes se succèdent depuis. Je prends toujours d’autres commandes, mais les proportions sont inversées.

Puisque nous sommes dans la musique, dernier titre écouté récemment et que tu as adoré ?

Les nouveaux albums de Slayer, High on Fire, Goatsnake, The Sword. J’ai aussi découvert que je pouvais aimer le rap (Wu Tang) et Manu Chao.

As-tu une préférence entre le travail de photo manipulation ou la création d’un poster pour un festival de métal dans un style plus graphique ?

Oui, je préfère la création de posters. Bien souvent je n’ai même pas besoin d’évoquer mon idée en amont, je livre l’affiche terminée au client, en espérant qu’il l’adore, c’est qui est généralement le cas. Travailler sans aucune contrainte est un luxe qu’offre l’univers de la musique. De plus, ces affiches sont de vrais dessins – croquis, encrage et colorisation – je n’utilise pas d’effets à part une texture de papier si nécessaire. J’adore m’en tenir à ça – du dessin.

As-tu des artistes qui t’inspirent dans ton travail ? Où puises-tu justement ton inspiration ?

Je m’inspire beaucoup des visuels déjà existants pour un groupe donné. Parfois pour m’inscrire dans la continuité, ou alors pour prendre le contre-pied. Je travaille également pour de nombreux magazines sur l’art numérique, ce qui alimente ma curiosité et m’aide à structurer mon approche de la création – par contre je ne retiens généralement pas les noms des artistes, uniquement les points techniques qui m’interpellent. Le seul artiste traditionnel qui m’inspire continuellement est Alphonse Mucha – un siècle plus tard son travail reste aussi efficace et impressionnant.

Des projets à nous montrer ?

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Tu n’as jamais franchi le cap de la 3D dans ton travail ? Pourquoi ?

J’ai un peu commencé à me former, mais le processus manque de naturel et au final me fatigue. Même chose pour Illustrator : j’en admet l’intérêt en termes de production et d’esthétique, mais le processus est trop laborieux. J’utilise Photoshop comme une table à dessin ou une toile numérique, le cœur de ma pratique reste le dessin.

Tu as la certification Photoshop Expert. Beaucoup de freelances doivent se poser la question suivante, alors je te la pose : est-ce que cela a eu concrètement un impact sur ton activité ?

Pas directement. J’agite ma certification comme un hochet quand un client semble ne pas me prendre au sérieux, c’est un argument supplémentaire. Je pense par contre que les apprenants recherchent des formations faites par des personnes fiables, et la certification les rassure – ils ont tout à fait raison. J’ai avant tout passé cet examen difficile pour donner cette crédibilité supplémentaire à mon travail de formateur, pas pour avoir plus de clients.

Tu as proposé il y a quelques jour ton premier tuto sur Tuto.com. Quelles sont tes premières impressions ?

Excellentes. Les téléchargements ont dépassé mes attentes dès le deuxième jour. Les quelques retours que j’ai eus sont positifs, je suis flatté. Par rapport aux livres, DVDs et articles de magazines que j’ai pu publier avant (où les délais de production sont assez longs), j’apprécie le fait d’avoir un retour et un échange plus direct avec les apprenants.

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 Retrouvez le premier tuto d’Antoine Defarges sur Tuto.com

[btn titre= »tuto Photoshop » lien= »//fr.tuto.com/photoshop/debuter-progresser-en-peinture-numerique-vol-1-photoshop,50481.html »] Tuto Peinture Numérique – Vol 1[/btn]

 

Sujet du prochain tuto ?

Ce sera la suite de celui-ci. Je vais essayer de marquer une progression logique sur trois formations, en cherchant à chaque fois à s’éloigner des modèles pour progresser vers de l’illustration créative. Je suis presque sûr que le volume 2 sera basé sur l’univers d’un film existant, tandis que le 3ème sera une interprétation visuelle et créative d’un texte littéraire.

C’est peut-être encore un peu tôt, mais ressens-tu des premières différences entre le fait de publier un cours sur un site comme tuto.com et les cours que tu as pu donner en école par le passé ? Quel est ton regard justement sur la révolution qui est en train d’avoir lieu sur le secteur de la formation ?

En substance le contenu ne change pas. La formation vidéo permet d’éviter les bafouillements et de suivre son propre rythme, les cours en direct sont un peu plus stressants et souvent plus brouillons car je ne suis pas toujours à l’aise. Pour le moment j’apprécie le fait de ne dépendre d’aucun décisionnaire en ce qui concerne le contenu et sa mise en forme; si j’ai envie d’attaquer un sujet qui à peu de chance de se vendre, personne ne m’en empêche. C’est bien sûr plus difficile quand on travaille pour un éditeur. L’accessibilité au savoir est essentielle, que ça passe par les livres, les échanges humains ou la vidéo.

Un dernier mot pour la fin ?

Merci aux premières personnes qui ont opté pour cette formation.

 

Retrouvez le témoignage de Corneil Lyrian, ici : Tuto témoignage #7

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