Responsive Design
État des lieux chiffré et prospective
La mobilité ; le web et les nouveaux usages
Le Responsive Design ne peut s’appréhender sans la notion même de mobilité et l’évolution des supports/média qui en sont liés, puisqu’en se définissant comme un ensemble de solutions techniques adaptées à ce nouveau contexte, une nouvelle norme presque, il en est sa conséquence directe. Aussi, avant de s’intéresser plus précisément à ses aspects techniques, il nous semblait important d’étudier, dans un premier temps, les grandes tendances des comportement associés à de nouveaux dispositifs mobiles.
Mettre en relief un ensemble d’indicateurs qu’il ne faut pas négliger au regard des évolutions structurelles profondes que la mobilité engendre autant que les perspectives de croissance importantes qu’en synthèse la plupart des études s’accordent à présenter.
Un rapide état des lieux qui a pour objectif, d’une part, de mieux comprendre la manière dont la mobilité redessine le paysage, présent et à venir, d’Internet (dans ses usages) et, plus globalement, de l’accès à l’information. Et, d’autre part, de permettre, d’entrevoir les possibilités et les enjeux inhérents aux différents champs d’application du web (technique, ergonomique, économique, marketing, communication cross media,etc.) et à ses acteurs.
Ceci, non dans le but de convaincre de la nécessité d’intégrer de façon péremptoire le Responsive Design à ces projets et stratégies. Mais de mettre en relief un ensemble d’indicateurs qu’il ne faut pas négliger au regard des évolutions structurelles profondes que la mobilité engendre autant que les perspectives de croissance importantes qu’en synthèse (car dans les détails, les intérêts et objectifs divergent parfois) la plupart des études s’accordent à présenter.
Des dispositifs mobiles, seront bien sûr écartés les « features phones » pour ne s’intéresser qu’aux tablettes et smartphones. Pour plusieurs raisons. D’abord, parce que si ces derniers ne représentent encore que 18% du total des terminaux en usage, ils constituent environ 85% du trafic web mondial (selon Cisco). Ensuite, pour la place prépondérante et croissante qu’ils occupent et par les innovations technologiques, le volume de données échangées, la vitesse de connexion ou les opportunités économiques qu’ils entrainent. Selon Luke Wroblewski (Mobile First), le nombre des smartphones vendus dans le monde a d’ailleurs dépassé celui des ordinateurs, depuis 2010 ; précédant de 2 ans « les prévisions les plus audacieuses ». A peu près à la même période, l’échange de données mobiles devançait le trafic vocal.
Si les raisons sont sans doute multiples (cycle de vie plus court, baisse des prix, amélioration des réseaux de bande passante, objet transitionnel et central de nos sociétés modernes, ou un accès sans cesse renouveler et évoluer de son moi augmenté, etc.), ces premiers chiffres témoignent déjà, à lui seul, de la portée de cette révolution et des enjeux à venir, laissant présagé que les smartphones (et tablettes, dans une moindre mesure) pourraient devenir le premier moyen d’accès au web en 2013. Et, comme le souligne Comscore, « la prolifération des appareils connectés à internet conduit sans aucun doute à la fragmentation de l’environnement du média digital ».
Le trafic web mobile
S’il est vrai qu’en terme de volume, l’Internet traditionnel (desktop) reste toujours loin devant le web mobile, ce dernier ne cesse de progresser : 10% environ aujourd’hui contre 4% en Décembre 2010 et seulement 1% en Décembre 2009. Dans de nombreux pays, le trafic Internet mobile a triplé en moins de deux ans. Ceci malgré une disparité notable : en Asie, la part du web mobile représente 18 % contre 15% en Afrique, 8% en Amérique du nord et 5% (près de 8%, si l’on inclue les tablettes) en Europe.
Si le trafic Internet mobile est naturellement plus exacerbé et homogène des les pays émergents, il existe des disparités de consommation bien plus marquées dans les pays développés en fonction des terminaux utilisés et des lieux de consultation.
Une différence qui s’explique principalement du fait que les pays émergents – chine, Russie, Brésil, Inde – privilégient largement le déploiement du réseau mobile, bien moins onéreux et complexe que les infrastructures filaires traditionnelles, initialement assez peu développées (au Ghana, par exemple, le trafic Internet mobile s’élève à 44%). Par ailleurs, précisons que la pénétration des usages numériques dans ces pays, déjà importante, progresse extrêmement rapidement ; Internet et les terminaux mobiles s’étant imposés comme des « outils très populaires de divertissement et de communication », avant même l’Internet traditionnel.
On constate, par ailleurs, que la répartition du trafic issu des appareils mobiles (smartphones et tablettes réunis) est également très hétérogène au sein même de l’Europe : 30% environ au Royaume-Uni contre 7,2% en France, (Comscore). Les taux d’équipement et de pénétration explique en grande partie cet écart. Aussi, comme le souligne Comscore, peut-on y voir des opportunités de croissance intéressante pour la France, quelque soit le domaine d’activité.
Dans ces perspectives, IDC, spécialisé dans l’étude des évolutions technologiques, prévoit notamment 2,1 milliards de terminaux mobiles connectés d’ici 2016 (3,4 milliards en 2015 selon Ericsson ; disparité également dans les prédictions, semble t-il ! Pour Cisco, c’est 10 milliards de devices mobiles connectés appareils en 2017. Bref…), dont plus de la moitié provenant des pays émergents (d’après une étude publiée par le cabinet de conseil Boston Consulting Group). De quoi redessiner en profondeur les modèles économiques autant que les domaines du marketing et de la communication, car il est à prévoir les contenus seront prioritairement créés pour ces marchés avant d’être adaptés aux marchés des économies développées (article : Going Global Means Going Mobile in Emerging Markets, Nielsen).
Pour l’heure, alors que le trafic Internet mobile est naturellement plus exacerbé et homogène des les pays émergents que les consommateurs connectés en Europe ou aux États-Unis, et que s’y affirment déjà quelques particularités culturelles et sociologiques (telle la manière – presque sans surprise parfois -, pour chaque population, de s’approprier cet objet statutaire dans la relation entre soi et les autres ; quelques particularités que nous aborderons dans une prochaine partie), les usages numériques restent, globalement, encore similaires. On constate, toutefois, des disparités de consommation bien plus marquées dans les pays développés en fonction des terminaux utilisés et des lieux de consultation.
Les nouvelles habitudes de consommer de l’information
Dès lors, comment s’orientent plus précisément les comportements des utilisateurs de terminaux mobiles dans tout ce trafic (de données). Là encore les statistiques divergent quelques peu (et nous renvoient plus que jamais, à la subjectivité de la réalité et l’interprétation qu’on lui donne ; autant d’ailleurs que la vérité…). Aussi, tenons-nous en, ici, principalement à une sorte de synthèse essentiellement alphabétique…
Un transfert d’usage tel qu’il aura d’ailleurs conduit Google à mettre le mobile au cœur de sa stratégie de développement.
Avec notre nouvelle capacité, que la démocratisation des appareils mobiles nous donnent, d’accéder partout et à tout moment à Internet, les manières de consommer l’information s’en trouve invariablement changées. En fait, l’utilisation de ce dernier n’a d’ailleurs jamais été aussi diverses, tant dans ses modes d’accès que dans ces usages. En résulte plusieurs tendances. On retient d’abord que 15% des ouverture d’emails s’effectue déjà via un appareil mobile, dont 70% (moyenne mondiale) sont des utilisateurs de smartphones. Malgré quelques disparités bien marquées (Inde, Turquie. Mobile Consumer Report, Nielsen) -, l’emailing constitue donc le principal moyen d’accès à internet, suivi par les réseaux sociaux (une activité quotidienne pour près de la moitié des possesseurs de smartphones, selon Comscore), le divertissement (musique, video ; l’audience du marché de la vidéo en ligne a affiché une augmentation de 110% sur mobile au cours de l’année 2012 contre 1% sur desktop, toujours selon Comscore. Pour Cisco, elle devrait représenter 2/3 du trafic mondial en 2017), le e-commerce où les terminaux mobiles se présentent avant tout comme un outil d’aide à l’achat (nous aborderons ce sujet plus en détail dans un prochain billet), et la recherche d’informations. Cette dernière a connu une croissance de plus 600 % sur téléphone mobile entre 2008 et 2011 ; un transfert d’usage tel qu’il aura d’ailleurs conduit Google à mettre le mobile au cœur de sa stratégie de développement.
Aussi, il semble qu’à mesure que les usages en mobilité gagnent en maturité, l’accès direct au web s’intensifie ; laissant présager que les applications mobiles n’en seront plus le principal point d’entrée. Pour l’heure, ces dernières restent, toutefois, largement dominantes pour de nombreuses usages (jeux, réseaux sociaux, sites d’actualités ou encore les applications sollicitant les capacités matérielles de l’appareil). S’appuyant sur un échantillon de 4000 sites, AT Internet enregistre, à ce titre, une hausse d’utilisation des applications de 57,5%, en France, sur le premier trimestre de l’année 2012 au détriment du trafic web « traditionnels ».
Difficile de dire, si cette croissance record provient d’un engouement particulier pour les applications, ou si ce succès est dû en grande partie au fait qu’elles ont compensé, jusqu’à présent, le manque de sites et services adaptés au web mobile.
Précisons néanmoins que, selon une récente étude réalisée par Médiamétrie (L’audience de l’internet mobile en France en février 2013), la répartition des accès à l’Internet mobile entre sites et applications reste stable : plus de 9 mobinautes sur 10 (92,2%) ont visité au moins un site sur mobile et plus de 7 sur 10 (77,7%) au moins une application.
Aussi, quelles que soient les technologies et les choix stratégiques qui en sont liées (question qui sera développée dans un prochaine partie), ces résultats témoignent, à nouveau, que le web mobile ne cesse de progresser et de fragmenter les usages.
La répartition du trafic web ; human connected day !
Car si l’on s’intéresse à la répartition du trafic web au cours des différentes heures de la journée en Europe, on peut remarquer (voir graphiques : Répartition du trafic) un écart d’utilisation notable entre les différents supports de consultation. D’une part, l’accès à Internet s’effectue via l’écrans nomades davantage le matin et dans le courant de la nuit de manière bien plus marquée. Aussi, l’ordinateur continue à être principalement utilisé le reste de la journée (entre 10H et 18h ; en bref, durant les horaires de bureau), laissant ensuite progressivement la place aux terminaux mobiles (peut-être, si l’on admet une économie numérique qui restent somme toute encore marginale au regard de l’économie mondiale, l’implication au travail en trouve t-elle profondément affectée !).
D’autre part, on observe que, si l’accès à Internet depuis les terminaux mobiles est de proportion égale le matin, l’écart entre ces derniers semble se creuser à partir de 18h. Les tablettes sont, en effet, plus directement à l’origine du trafic, en cours de la nuit ; ceci pouvant s’explique par le confort d’utilisation de ce support, une sorte compromis idéal entre la mobilité et la taille de l’écran. Peut-être cette différence vient-elle également des motifs mêmes de cet usage, davantage orienté (et adapté), à ce moment de la journée, vers des activités tels la lecture, la recherche d’informations ou le m-commerce.
Il est intéressant de constater, par ailleurs, que cette répartition du trafic web est globalement beaucoup plus homogène en France, à la fois dans l’utilisation de l’ordinateur en milieu de journée, ou dans l’écart d’usage des terminaux mobiles. Sur ce dernier point, il semble en effet que les mobilautes français utilisent plus majoritairement leur smartphone pour accéder à Internet, en soirée.
Des usages complémentaires
Devant ces tendances, il semble qu’apparaisse une complémentarité importante entre les différents supports des connexions : desktop, smartphone, tablettes mais également TV connectée.
D’abord, contrairement à ce que l’on pourrait penser, les usages de l’internet mobile se font majoritairement à la maison. Ensuite, la progression du web mobile ne se fait pas au détriment de l’Internet traditionnel (selon Deloitte, 80% des données en circulation sur Internet continueront d’être générées par des ordinateurs personnels traditionnels) mais surtout au travers d’une augmentation du temps passé devant les écrans (26,9 heures, en moyenne, en Europe et une progression de 7% sur l’année 2012, selon Comscore).
De même, en s’attardant que l’évolution globale des ventes de supports informatiques (voir graphique), on observe que, loin d’être en déclin, les ventes d’ordinateurs continuent à progresser. Enfin, les usages de chaque supports diffèrent en fonction du motif et du contexte de consultation. Ce point sera abordé plus en détail dans un prochain billet, mais déjà, on remarque que l’accès à Internet via un ordinateur desktop s’effectue principalement dans un cadre professionnel (ressources, documentation, recherche d’informations et d’inspiration) ; le smartphone s’inscrit d’abord comme un outil relationnel (réseaux sociaux, emailing) et de recherche d’informations localisées en lien direct avec un environnement quotidien ; les tablettes, comme on a pu le voir, vont être davantage consacrées à la lecture, la recherche d’informations diverses (culture, actualité) et le m-commcerce, alors que la TV connectée servira avant tout à des activités de loisirs (jeux vidéo, films, programme en replay).
Des usages qui s’inscrivent, en tout état de cause, dans une consommation d’internet multi-écran (multi-canal) en fonction des besoins et du moment. Contribuant à enrichir l’expérience utilisateur et à gagner en interopérabilité.
Il est certain que tout ceci se modifiera à mesure que les avancées technologiques, l’offre de sites et services adaptés, le renouvellement du parc mobile (comme des générations d’ailleurs !), l’appropriation toujours plus grande et avisée des technologies par les individus, ou encore la vitesse de connexion, évolueront et s’étendra les espaces de stockage de données en ligne (le Cloud, le fameux !) ; chaque support devenant, avec temps, de plus en plus spécifique dans son utilisation.
L’impact de l’Internet mobile très haut débit
Le développement de l’Internet mobile n’est évidement pas dissociable du déploiement de la couverture réseau et l’accroissement de la vitesse de connexion ; deux facteurs déterminants qui, conséquemment, entraînent l’augmentation de la quantité moyenne de données transmises.
Aussi, à titre de comparaison, quand un smartphone actuel (équipé de la 3G et 3G+) permet un transfert de données mobiles 50 fois plus important qu’un téléphone cellulaire de base, chaque connexion en 4G génère en moyenne une consommation de données 19 fois plus forte que sur les technologies précédentes. L’augmentation de la vitesse de connexion a également un impact direct sur les habitudes de consommation (les réseaux étant plus rapides ; plus important est le nombre de sites visités ; plus grands également les occasions ou les motifs de consultation, pour lesquels les données vidéo devraient constituer l’essentiel du trafic web mobile) : le trafic généré sur une connexion 4G devrait être, dès lors, 8 fois supérieur à celui d’un appareil dépourvu de cette technologie (soit environ 29 Mbps, débit maximum réel observé en téléchargement par Clubic).
Ainsi, alors que la 4G ne représente que 0,9% des connexions mobiles actuelles, elle compte déjà pour 14% du trafic de données sur mobile, d’après Cisco. Cette même étude (L’évolution du trafic mobile de 2012 à 2017) prévoit que la 4G devrait assurer 10% des connexions et 45% du trafic mondial à l’horizon 2017.
Il est à noter que l’évolution des appareils mobiles est également un élément central, puisque de leur niveau de compatibilité aux réseau de très haut débit ou la performance des navigateurs proposés dépend également le développement et la démocratisation de l’Internet mobile. Un développement que mesure, d’ailleurs, Deloitte.
Car, malgré les immenses perspectives et opportunités qu’offre la 4G et un déploiement rapide du réseau (plus de 200 opérateurs dans 75 pays auront lancé un réseau 4G d’ici fin 2013 ; 300 appareils en 4G – smartphones, tablettes et clés de sécurité – devraient être disponibles à la même période), il est sans doute probable que la grande majorité des 1,9 milliards de mobinaute continue à utiliser la 3G et la 2.5G (10 % des Français, par exemple, ne savent pas à quoi correspond la 4G). Du moins, dans un premier temps… Le temps de l’appropriation, et de voir des offres et services opérateurs adaptés au grand public ou le déploiement des infrastructures dédiées. Il est d’ailleurs à craindre une tarification plus contraignante des transmissions de données via 3G ou 4G devant la très probable saturation des réseaux (un déficit de bande passante en 4G ayant déjà constaté aux États-Unis).
La résistance d’appropriation aux nouvelles technologies par les anciennes générations ; l’écart se creusant toujours plus vite devant ce flux ininterrompu et exponentiel des artefacts de la modernité.
Quelques nuances à cette fulgurance technologique
Il n’est pas besoin de toutes ces statistiques pour deviner que l’utilisation des mobiles est en train d’exploser. Il suffit déjà de voir combien le téléphone mobile est devenu un objet invariable du quotidien des individus, tout autant que la notion même de mobilité y occupe une place centrale ; toutes cultures et sociétés confondues. Seul subsistent l’ancrage des habitudes et la résistance d’appropriation, à des degrés divers, aux nouvelles technologies par les anciennes générations ; l’écart se creusant toujours plus vite devant ce flux ininterrompu et exponentiel des artefacts de la modernité.
Sur ce point, soulignons que cette fulgurance technologique peut être nuancée. En effet, tous les utilisateurs de smartphones n’ont pas les mêmes usages et tous ne connectent pas leur appareil à Internet. En réalité, la croissance du marché des smartphones est indépendante de celle des usages. Quelques chiffres significatifs : en France, par exemple, 23% (environ la moyenne mondiale) des possesseurs de smartphone ne l’ont jamais connecté à Internet, ne l’utilisant que pour téléphoner. Cette proportion atteint 28% en Allemagne ou au Canada.
On peut imaginer, en conséquence, que le choix d’un smartphone par la génération des 55+ (même proportion que pré-citée) se porte principalement sur des questions de conforts d’utilisation ou de fonctionnalités multimédia de l’appareil (photos) plutôt que les possibilités d’accès à Internet.
D’autre part, la place du desktop reste importante face aux appareils mobiles. De cette répartition des usages, on peut constater surtout l’émergence d’une écosystème plus complexe mettant en œuvre des interactions multiples entre les différents supports. Des usages qui s’inscrivent, en tout état de cause, dans une consommation d’internet multi-écran (multi-canal) en fonction des besoins et du moment. Contribuant à enrichir l’expérience utilisateur et à gagner en interopérabilité. En fait, l’apparition de nouvelles technologies ne font pas disparaître les prétendantes, mais permet au contraire à faire progresser l’ensemble.
Les solutions sont multiples, et le Responsive Design est sans doute au cœur de ces enjeux.
Il est à noter cependant que l’ordinateur desktop, et plus nettement les ordinateurs portables, de par l’utilisation courante qui en est faite par le plus grand nombre (moins professionnelle que tournée vers des activités de loisirs ou de simple consultation d’informations), cède sa place. Le choix des utilisateurs, en effet, devrait plus naturellement se reporter sur des terminaux mobiles, moins coûteux et plus adaptés à leurs usages, avec les années. De même, Deloitte estime que les pays émergeants feront directement le choix de s’équiper avec des smartphones ou tablettes. Principales raisons, évoquées plus haut : le prix plus abordable et les infrastructures du réseaux web mobile privilégiées à celles de l’Internet « traditionnel ».
De nouvelles formes et des nouvelles normes
Quoiqu’il en soit, impossible de nier l’évolution d’Internet et de l’impact de la mobilité autant sur l’ensemble des champs d’applications des métiers du web, sur les usages que sur la société elle-même. Une croissance de l’Internet mobile rapide et incontestable, qui rend compte d’une évolution structurelle durable.
Ces mutations appellent à d’autres formes et d’autres normes. Signe de ce changement de paradigme : ce revirement stratégique de grande ampleur de la part Google, où aucun projet n’est pensé sans être conçu prioritairement dans sa version mobile. Difficile dès lors d’échapper à cette nouvelle réalité quelques soient les domaines (e-commerce, musique, vidéo…). Aussi, il convient pour eux de s’adapter. Au-delà des conditions d’accès et de consommation de l’information, il s’agit également de repenser la communication ou le marketing, notamment, à ces nouveaux supports dans une logique cross-media cohérente. Les solutions sont multiples, et le Responsive Design est sans doute au cœur de ces enjeux.
Peut-être la généralisation de 4G permettra finalement d’écarter les principales réticences (tel que le temps de chargement des pages ou le temps de latence par exemple.) à une adoption marquée au Responsable Design.
Toutes ces notions seront bien entendu traitées dans les billets qui vont suivre. En plus synthétique, rassurez-vous…
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