Julien a 40 ans, vit à Varsovie et jongle entre traduction de jeux vidéo et passion du dessin. Longtemps autodidacte, il a décidé de passer au niveau supérieur avec le parcours Digital Painter. Dans cette interview, il raconte son expérience sans filtre : les défis, les progrès et le plaisir de voir son coup de crayon évoluer.
Ce qu’il faut retenir :
- Julien a choisi le parcours Digital Painter pour structurer sa pratique du dessin après des années en autodidacte.
- La flexibilité de la formation en ligne lui a permis de progresser malgré un emploi à temps plein.
- Le mentorat et les challenges réguliers ont été décisifs pour dépasser ses lacunes et gagner en confiance.
- Son témoignage montre qu’il n’est jamais trop tard pour se former et développer sa créativité.
Salut Julien ! Pour commencer, est-ce que tu peux te présenter rapidement aux lecteurs s’il te plaît ?
Salut Sophie! Moi c’est Julien, j’ai 40 ans et je vis à Varsovie, en Pologne depuis 8 ans. Je suis Team Lead dans la traduction et la localisation de jeux vidéo, ce qui veut dire que je passe mes journées à jongler entre textes, dialogues et bugs de traduction — un vrai mix entre précision et créativité. 🙂
À côté, je suis un passionné : jeux vidéo old school, mangas, football, pixel art et surtout dessin, que ce soit traditionnel ou digital. Le dessin m’accompagne depuis tout petit, même si j’ai appris seul et fait pas mal de pauses. C’est un domaine où je continue à explorer, expérimenter et me challenger.
Tu avais déjà une appétence pour le dessin et l’univers du jeu vidéo. À quel moment as-tu ressenti le besoin de structurer cet intérêt par une formation ?
J’ai toujours dessiné depuis tout petit, mais de manière très autodidacte. J’apprenais par moi-même et forcément il me manquait des bases solides. J’ai même fait une longue pause pendant plusieurs années.
Quand j’ai commencé à travailler dans la traduction de jeux vidéo, j’ai réalisé que j’étais entouré de concepts artistiques et d’histoires illustrées. C’est là que j’ai eu envie de structurer mon intérêt pour le dessin et d’explorer le concept art et le design d’univers que je voyais tous les jours au boulot. Je voulais comprendre le concept art et le character design que je côtoyais au quotidien et pourquoi pas ouvrir de nouvelles portes si je progressais bien. 😍
Pourquoi avoir choisi de suivre une formation en Digital Painting et plus particulièrement ce parcours proposé sur Tuto.com ?
Je voulais découvrir le dessin digital et progresser de façon structurée. Avant ça, je suivais plein de tutos sur Internet, mais c’était un peu le chaos : pas de suivi, pas de cadre.
Avec mon compte CPF, j’ai vu que je pouvais accéder à cette formation, alors j’ai foncé. La flexibilité à distance était indispensable, parce que je vis à Varsovie et que je bosse à plein temps. Le fait de pouvoir suivre la formation sur un an, à mon rythme, était parfait. Le rythme des cours et des exercices te pousse quand même à te dépasser et ça peut stresser un peu, mais d’une bonne façon : chaque petit challenge réussi donne une vraie satisfaction.
▶️ La formation est éligible au CPF avec 3h, 6h ou bien 9h de mentoring.
Tu avais identifié certaines lacunes dans les bases du dessin. En quoi cette formation t’a-t-elle aidé à mieux les comprendre ou les dépasser ?
Franchement, j’ai appris énormément. Avant, je dessinais beaucoup, mais de manière très autodidacte et surtout je manquais de bases solides : composition, lumière, couleurs, ombres… tout ça me posait problème.
La formation m’a permis de combler certaines lacunes et d’aborder le digital painting de façon structurée. Les cours étaient très techniques, mais accessibles et les challenges mensuels m’ont vraiment poussé à me dépasser. Le retour de la communauté est motivant, mais le plus précieux reste le mentorat : chaque conseil m’a aidé à progresser et à voir mes erreurs pour les corriger rapidement. 🙏
Le parcours inclut un accompagnement personnalisé avec un mentor. Comment s’est passée cette relation avec Raynald, et en quoi ses retours ont-ils contribué à ta progression ?
Raynald est génial ! Toujours dispo, super ouvert et il n’hésite pas à faire des démonstrations ou des paint-overs. Il a ce talent de te motiver à repousser tes limites. Pour mon projet de fin de parcours, j’ai passé des heures dessus et à plusieurs reprises j’ai dû repartir de zéro suite à ses conseils. C’était frustrant mais aussi incroyablement formateur : chaque étape m’a permis de produire quelque chose de beaucoup mieux que ce que j’avais imaginé.
J’ai vraiment appris énormément grâce à lui et j’espère continuer à échanger même après la fin de la formation.
Y a-t-il un module ou un exercice de la formation qui t’a particulièrement marqué ou fait progresser ?
Il y en a tellement ! Les cours de chara design et ceux de design d’environnement sont tous deux géniaux. En général, les illustrateurs choisissent plutôt l’un ou l’autre, mais moi je n’arrive toujours pas à trancher parce que j’adore les deux.
J’ai aussi adoré les tutos d’Antoine Defarges sur les matières : ce qu’il propose paraît complexe au premier abord, mais il sait décomposer pour que ce soit réalisable rapidement et efficacement. L’exercice sur la cathédrale avec Éric Tranchefeux est celui qui m’a surement le plus marqué : combinant peinture traditionnelle et digital painting, le niveau de détail est impressionnant. C’était long et intense, mais le résultat final est une vraie fierté. 🤩
Tu as réalisé un projet de fin de parcours salué par ton mentor. Peux-tu nous expliquer ce que tu as voulu raconter à travers ce projet et comment tu l’as construit ?
J’ai fait deux projets : un environnement et un character design.
Pour l’environnement, je voulais quelque chose de post-apocalyptique, avec des références à certains de mes jeux vidéo favoris (The Last of Us 1 et 2 sur lesquels j’ai travaillé par exemple) et un petit twist manga/anime. Au début, j’avais une idée de train bloqué dans la végétation, mais ce n’était pas clair. Raynald a posé les bonnes questions et m’a aidé à structurer mes idées et ça a abouti à un rendu vraiment satisfaisant.
Voici le projet d’environnement réalisé par Julien dans le cadre de son parcours Digital Painter
Pour le character design, j’avais une vision plus précise dès le départ, inspirée de Violet Evergarden, un anime que ma copine a voulu qu’on regarde ensemble. Je souhaitais retranscrire la dualité du personnage principal et son évolution, passant d’une jeune enfant soldate marquée par la guerre, dont les bras et mains servent à infliger la violence, à une jeune femme adulte, lorsque la guerre a pris fin, ayant perdu ses bras naturels pendant la guerre, mais possédant maintenant des bras mécaniques qui ne détruisent plus, mais qui permettent de transmettre des émotions, de raconter des histoires en écrivant des lettres. C’est un passage de la violence à l’expression, un voyage du chaos à la sensibilité et j’étais vraiment heureux de voir le rendu final.
Voici le projet de character design réalisé par Julien dans le cadre de son parcours Digital Painter
Avec le recul, qu’est-ce que cette formation t’a apporté, tant sur le plan technique que personnel ?
Techniquement, elle m’a donné des outils pour explorer toutes sortes de styles et travailler avec confiance, que ce soit sur des projets réalistes ou imaginaires. Personnellement, j’ai gagné en patience, en persévérance et en confiance en moi. J’ai compris que, même après 40 ans, on peut encore apprendre, se dépasser et créer des choses dont on est fier. 🔥
Depuis la fin du parcours, comment fais-tu vivre ces nouvelles compétences au quotidien ? As-tu entamé de nouveaux projets ou envisages-tu une évolution professionnelle ?
Aujourd’hui, je continue à pratiquer tous les jours et je complète mes compétences avec des formations en 3D et en dessin traditionnel. J’étudie des livres (certains recommandés par Raynald 🙂) sur les thèmes pour lesquels j’ai besoin de progresser. Par exemple, Perspective Made Easy de Ernest R. Norling pour la perspective, Anatomy For Artists de Tom Fox pour l’anatomie, Framed INK 1 et 2 pour la composition et Color and Light de James Gurney pour la couleur et la lumière.
Mon objectif serait un jour de vivre de ces compétences, créer mes propres livres (manga, livre pour enfants, comics…) et éventuellement donner des cours de dessin. Même si je ne suis pas fan des réseaux sociaux, je sais que ça pourrait m’ouvrir des portes, donc il faudra que je me lance à terme. 🙂
Enfin, pour quelqu’un qui hésite à se former en ligne dans un domaine créatif comme le digital painting, que dirais-tu ?
Si vous hésitez à vous former en ligne dans un domaine créatif comme le digital painting, je vous dirais de ne pas trop réfléchir et de vous lancer.
Ce n’est pas parce qu’on a un travail à plein temps, une famille ou qu’on commence un peu tard qu’on ne peut pas progresser. Les formations en ligne permettent de suivre son rythme, de pratiquer régulièrement et d’avoir des retours constructifs, même à distance. Le plus important, c’est de rester curieux, de tester, de se tromper et surtout de prendre du plaisir à créer. Franchement, voir vos progrès semaine après semaine, c’est super motivant et ça donne envie de continuer encore et encore.
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