X
    Categories : Interviews

Simon Kolton, créateur des Ro-Boloss, raconte son aventure en 3D

De la photographie à la modélisation 3D, en passant par la réalisation et le graphisme, Simon Kolton a exploré de nombreux univers créatifs. Il y a trois ans, il découvre l’impression 3D et se lance dans la conception des Ro-Boloss, une série de robots au style vintage et patiné. C’est Lionel Vicidomini, formateur sur Tuto.com, qui nous a fait découvrir son travail et son approche artisanale de la création 3D.  😍 Dans cette interview, Simon revient sur son parcours, son processus de fabrication et l’impact des formations suivies sur Tuto.com pour perfectionner ses compétences.

Bonjour Simon. Pour commencer, peux-tu te présenter et nous parler un peu de ton parcours ? Comment en es-tu venu à explorer la 3D et la modélisation

Bonjour Sophie. J’ai commencé ma carrière comme photographe et laborantin dans différents laboratoires photo professionnels. J’ai découvert l’univers information et graphique avec une petite machine : l’Amiga. Cela a été une révélation pour moi. Je me suis formé sur différentes machines pour ensuite faire des effets spéciaux dans le monde de la publicité, je me suis essayé à la réalisation de films publicitaires. L’arrivée des Mac dans le monde du graphisme m’a permis de me mettre en freelance et continuer mes activités de réalisateur et graphiste dans différents secteurs comme la pub, la télé, la muséographie

Lassé des écrans et des salles sombres de post-production, je suis allé m’installer en Asie à Bangkok, ou pendant 8 ans j’ai monté un studio graphique et un studio photo, Blue Frog studio. Pendant ces 8 années en Asie j’ai beaucoup voyagé et réalisé des reportages photos et vidéos.

A mon retour en France, j’ai repris mes activités freelance de graphiste et réalisateur

Il y a 3 ans j’ai découvert l’impression 3D numérique. Ayant une petite formation sur Cinema 4D, l’idée m’est venue de créer des robots et les imprimer.

Les Ro-Boloss étaient nés. 🙂

Tu as lancé les Ro-Boloss il y a quelques mois sur Instagram. Comment est venue cette idée ? Est-ce un projet pro ou bien uniquement perso ?

Il y a environ 3 ans j’ai découvert l’impression résine 3D, ça a été un déclic pour moi. Une seule idée en tête, modéliser des objets sur mon ordi pour pouvoir les imprimer.

J’ai commencé par une série de robots, mais je n’étais pas vraiment satisfait. Ils ressemblaient à beaucoup d’autres robots que l’on pouvait voir sur internet, ils manquaient de personnalités. 

Je voulais qu’ils aient un look ancien vintage, abimé, et surtout qu’ils fassent sourire au premier regard. Le mot Boloss m’est venu en tête, un robot à l’allure d’un boloss, mais sympathique.

Le nom était trouvé, les Ro-Boloss. 

Au début c’était un projet perso, j’ai fabriqué mon premier robot, je souriais en le regardant. Un deuxième, puis trois et quatre, la série était lancée. J’en ai vendu deux. Je ne saurais dire si c’est toujours un projet perso ou si c’est devenu pro.

A vrai dire je verrais plutôt ça comme une activité artistique. Comme de la sculpture numérique peut-être. 😙

Côté fabrication, est-ce toi qui imprimes les modèles ou fais-tu appel à un service d’impression ? Comment se passe cette étape du processus ?

Oui j’imprime moi-même les robots, j’aime l’idée d’être autonome et gérer toutes les étapes, un peu comme un artisan.

Voici les Ro-Boloss : Hektor, Marthe et Eugène ☺️

Et vous pouvez retrouver encore plus d'images et les coulisses de ces jolis robots sur son compte instagram @simonkolton

Peux-tu nous décrire ton workflow ? À partir d’une idée, comment tu passes de la modélisation au rendu final ?

Le workflow est assez complexe, il y a beaucoup d’étapes. 

Première étape : la conception du robot

J’effectue quelques recherches avec l’AI, les rendus AI ne sont pas toujours réalisables. Je termine cette phase par des croquis pour les adapter à la modélisation 3D.

Deuxième étape : la modélisation 

C’est la phase la plus longue et la plus minutieuse, elle doit être très précise. Lors de l’assemblage des pièces imprimées, tout doit être parfaitement ajusté.

Troisième étape : l’impression 3D

Je fais une première impression, au format, mes robots font moyenne 30 cm de haut.
Cette première impression me permet de faire des corrections.

Quatrième étape : le ponçage – long et fastidieux

Même si les machines ont des rendus de plus en plus détaillés, il est nécessaire de poncer les pièces à la fois pour que l’assemblage soit parfait mais aussi pour l’étape suivante : la peinture.

Cinquième étape :  la peinture

Articles relatifs

C’est une étape assez complexe et longue. Plusieurs couches de peinture et vernis sont appliquées. À l’aérographe, cela demande beaucoup d’heure de séchage. 

La dernière étape : c’est le texturage la patine, salissure, rouille, fuite d’huile…. C’est celle qui donnera le réalisme.

La complexité de cette étape, c’est le mélange de différentes techniques, peinture acrylique, peinture à l’huile, pigments…

J’aime aussi ajouter des matériaux autres que la résine 3D. Depuis peu de temps, j’ai ajouté des mini LED à mes derniers robots. 😙

Tu as suivi des formations sur Blender et Cinema 4D sur Tuto.com. En quoi elles t’ont aidé dans tes créations et ton évolution en 3D ?

J’avais déjà une formation sur Cinema 4D, logiciel que j’utilise pour mon activité professionnelle, le graphisme et la vidéo. 

Très vite je me suis rendu compte que mes compétences en 3D n’étaient pas suffisantes pour la création des robots.

Modéliser pour l’impression 3D est différent de la modélisation pour des rendus vidéo. Les erreurs de modélisation influent sur la qualité d’impression avec des conséquences sur le temps passé et le coût.  J’ai acheté la formation complète C4D de Lionel Vicidomini et je suis reparti de zéro. 

Voici la formation Cinema 4D : modélisation et sculpture suivie par Simon et disponible sur Tuto.com.

Cette excellente formation m’a surtout fait comprendre l’importance d’une modélisation propre, d’avoir un bon maillage

Si tu devais choisir un projet dont tu es particulièrement fier, ce serait lequel et pourquoi ?

J’aime bien ma dernière réalisation Black Marthe. Elle intègre des LED à différents endroits du corps et de la tête.

Cela a apporté une difficulté supplémentaire. Penser aux câbles électriques dans la phase modélisation. Et des notions électriques que je n’avais pas du tout. 😀

Et voici Black Marthe

Tu avais gagné un concours photo sur Tuto.com il y a quelques années. La photo fait-elle toujours partie de ton quotidien ? 

J’en profite pour vous remercier pour ce premier prix. J’ai été super gâté avec les récompenses. 😄 (Simon avait gagné notre concours sur le thème de la Piscine)

La photo a été longtemps une de mes activités principales. J’ai eu un studio photo à Bangkok pendant 8 ans, je faisais beaucoup de shooting : Food, packaging et pub et aussi pas mal de reportage en Asie du Sud-Est. 

Depuis mon retour en France j’ai un réduit mon activité photo.

Je fais toujours de la photo avec certains clients pour leurs com sur les réseaux sociaux. Avec les formats utilisés, un bon Iphone permet souvent de contenter le public visé.

Tu as aussi exploré l’intelligence artificielle dans certaines de tes créations. En tant que professionnel de l’image, quel regard portes-tu sur l’IA et son impact dans ton métier ?

Je suis un grand curieux, et les nouvelles technologies m’enthousiasment. J’utilise l’IA pour la conception de mes robots. Cela me permet d’avoir une base.

Je suis un peu dubitatif en ce qui concerne l’IA. C’est une évolution certaine et cela peut être utile dans certain secteur d’activité. Mais comme toute nouvelle technologie, il ne faut pas s’en contenter, prendre ce que l’on voit pour argent comptant

J’ai peur qu’on devienne dépendant de l’IA.  L’IA ne doit pas remplacer sa propre réflexion.

Enfin, si quelqu’un voulait se lancer dans la 3D, quel serait ton conseil clé ?

Un logiciel 3D peux prendre des années avant d’être maitrisé. Il faut déjà savoir pour quel type d’activité on veut utiliser la 3D.

Selon l’activité on n’utilisera pas les mêmes outils. Il y a beaucoup d’infos sur le net mais on peut se perdre facilement à vouloir aller trop vite.

Une bonne base en modélisation sera toujours bénéfique. Investir sur une formation faite par un pro comme on peut trouver sur tuto.com est la base. Les formateurs de Tuto sont des professionnels dans leur domaine et souvent sont des graphistes. Ils ont la théorie et la pratique. 😉


Mille mercis Simon pour cet entretien. On te souhaite plein de bonnes choses pour tes futurs projets et que la famille des Ro-Boloss s’agrandisse 😍 Si vous avez des projets en tête que vous aimeriez réaliser avec lui. Vous pouvez le contacter sur son instagram ou depuis son site simon-kolton.com

(46)

Sophie: